"Selon mes informations, il n'y a pas encore de véritable arrêt dans les financements. Les affaires et les demandes se maintiennent à un niveau extrêmement élevé. Est-ce vrai ou ressent-on déjà les premiers effets ?"
Donc, la demande est toujours là, mais les gens ont plus de fonds propres.
Il y a quelques années, les gens finançaient avec moins de fonds propres, maintenant ils apportent déjà 20-30-40 voire même 50 % de fonds propres. Cela signifie que le volume des ventes immobilières augmente, mais le volume des financements n'augmente pas (plus de fonds propres !)
Mais un de mes amis, qui est promoteur immobilier (il construit seulement des maisons individuelles), disait que dans les deux premiers mois de 2022, ses ventes de maisons avaient chuté de 80 % par rapport à 2021. Cela s'explique probablement par le fait qu'en 2021, il avait déjà fait cinq ajustements de prix à la hausse (cela vient donc des coûts de production).
Et la hausse des taux d'intérêt donne apparemment le coup de grâce. (si les gens ne peuvent se permettre qu'un crédit de 100 000 € de moins avec la même mensualité – ou encore moins, et que les coûts augmentent)
Hier encore, j'ai téléphoné à mon interlocuteur chez les "Hollandais", et ils ont aussi durci les conditions-cadres ces derniers mois, rendant les financements plus difficiles là-bas.
Et il suppose qu'actuellement, on essaie encore pendant quelques mois (les agents immobiliers) de vendre les biens au prix le plus élevé, mais quand ils resteront plus longtemps sur le marché (en ligne), les prix vont baisser (ou plutôt : les prix ne baisseront pas, mais les majorations que les vendeurs/agents immobiliers ont ajoutées ici dans la région du Rhin de 20-30 % seront probablement moins élevées).
Et il voit plutôt les problèmes arriver dans quelques années avec les biens immobiliers qui ont été financés à très bon marché à partir de 2015 (c’est-à-dire à 2-1 % d’intérêts) et souvent avec 1 % de remboursement ; maintenant que ces prêts arrivent au terme, avec des taux à 3-4 % qui apparaissent soudainement + si la banque exige un remboursement minimum de 2-3 %, beaucoup ne pourront plus se le permettre...