11ant
07.03.2023 15:48:28
- #1
Depuis 3 ans, la commune travaille sur un projet de plan d’aménagement. [...] Nous avons maintenant déposé la demande de permis de construire, avec la même position et orientation. Ici, c’est la position de la maison qui est critiquée, car elle est trop éloignée de la rue. Avec comme justification que la maison doit s’intégrer conformément à l’article 34 du Code de la construction. Et pour cela, elle doit être positionnée plus près de la rue.
Le futur plan d’aménagement ne sert pas de base ici. Alors que c’était précisément le cas dans la demande de préavis de construction.
La question intéressante est bien sûr de savoir si, du point de vue du maître d’ouvrage, il importe de savoir comment le responsable du dossier arrive à approuver quelque chose. Autrement dit, si cela affecte la force juridique.
L’administration des bâtiments doit agir conformément au droit en vigueur, sa seule base légale admissible est donc le cadre en vigueur au moment du dépôt de la demande. Il serait donc juridiquement erroné de prendre en compte un projet de plan qui n’est pas encore juridiquement contraignant ou de l’intégrer dans les conditions d’une décision préalable, mais à ma connaissance cela ne nuit pas à la confiance du demandeur. Au plus, une indication dans la décision préalable aurait été appropriée, précisant qu’une procédure d’élaboration du plan est en cours et que la base d’évaluation pourrait encore changer avant la demande de permis de construire effective. Ici, cependant, la demande formelle et régulière de permis de construire a été déposée avant que le nouveau plan d’aménagement ne soit devenu juridiquement contraignant, et doit donc être évaluée selon l’article 34. Le cas échéant, l’administration pourrait être tenue responsable de l’annulation des frais de la demande fautive qu’elle a elle-même provoquée, probablement la meilleure solution étant l’exonération des frais de la nouvelle demande. Les coûts supplémentaires d’architecte liés à cela me semblent être un cas pour la clémence de celui-ci, car il aurait dû connaître obligatoirement la situation juridique de base en raison de sa profession.
Mes opinions ne constituent pas un avis juridique.
L’élaboration du plan ne prendra pas de temps sans raison : avec les nouvelles bases lors de la révision d’une zone déjà construite selon l’article 34, créer en quelque sorte une non-intégration dans l’existant est une démarche particulièrement stupide de la commune. Je peux imaginer que ce plan échoue non pas devant un petit groupe d’opposition, mais devant la préfecture.