La forme renforcée de l'ordonnance sur l'économie d'énergie s'applique à partir du 01.01.2016 : les exigences concernant la valeur d'isolation des composants sont augmentées de 20 %, celles relatives à la consommation d'énergie primaire de 25 %. Il devient ainsi pratiquement impossible de concevoir un bâtiment avec une construction murale monolithique (béton cellulaire, briques creuses, bloc léger climatique) sans [WDVS] supplémentaire, ce qui entraîne une augmentation considérable des coûts. La chaudière à condensation au gaz sans producteur d'énergie renouvelable supplémentaire, jusqu'à présent compensée par des mesures de remplacement sous forme d'une isolation du bâtiment améliorée de 15 % supplémentaire, n'est donc plus envisageable pour le moment. Les coûts pour la technique du bâtiment augmentent également.
Il est donc tout à fait raisonnable de déposer la demande de permis de construire cette année ou de commencer les travaux (tampon de réception de la demande de permis de construire ou déclaration de commencement des travaux pour les projets exemptés d'autorisation). Toutefois, si tu n'as encore réalisé aucune pré-planification ou si tu n'as pas encore contacté d'architecte, cela va devenir très serré. L'avant-projet/le projet jusqu'à l'état prêt pour la demande de permis de construire prend du temps, en fonction de la complexité du projet, elle-même déterminée par exemple entre autres par la situation du terrain et les exigences légales en matière de construction et d'urbanisme qui y sont associées. Existe-t-il un plan local d'urbanisme ou s'applique-t-il l'article §34 du code de la construction ? Une demande de préavis doit-elle être déposée avant la demande de permis de construire ? Dans ce cas, le 01.01.2016 n'est plus réaliste.
Ces conditions cadres devraient être discutées lors d'un premier contact avec un architecte de confiance. En général, cela peut aussi se faire gratuitement. Ce n'est pas non plus nécessairement l'unique architecte qui a son bureau par hasard sur le lieu des travaux. Ce qui compte, c'est la relation personnelle réciproque et la concordance stylistique.
Un financement ne peut être discuté de manière réaliste que lorsqu'il existe une pré-planification/un avant-projet avec une estimation des coûts ultérieure de l'architecte. Les banques/prêteurs veulent également procéder ainsi. Conclure un financement sans ces pré-plans est délicat, car tu fixes ainsi de manière contraignante le cadre pour le projet avant de savoir quels coûts seront réellement engendrés. Un financement complémentaire peut être plus coûteux ou impossible, ou la marge de crédit est trop élevée : lorsqu'une justification de l'utilisation doit être fournie (prêt [KfW]), cela peut également poser problème.
Donc : réfléchir calmement. En matière de construction et de rénovation, la précipitation et les décisions spontanées sont interdites. La matière est trop complexe + trop coûteuse.