Question de principe : Acheter un terrain en réserve ?

Je me suis inscrit ici maintenant parce que je lis depuis un certain temps et que je voulais enfin donner mon avis : selon moi, la question initiale était tout à fait raisonnable et les réflexions qu’elle suscite aussi, donc je ne comprends pas pourquoi certains ici doivent un peu se moquer.

Ma situation est assez similaire : il y a environ 15 ans, j’ai commis une grosse erreur (du point de vue d’aujourd’hui) en construisant une maison dans une banlieue sud de Berlin, à côté de la maison de mes parents, sur leur terrain. À l’époque, je pensais : je suis compositeur et je fais surtout de la musique de film, j’ai donc besoin d’un petit studio d’enregistrement personnel, ce que je peux évidemment mieux aménager chez moi que dans un appartement loué. Ce à quoi je n’ai pas du tout pensé (par manque d’expérience) : comment cela passerait-il auprès des femmes ? L’auteur de la question initiale n’a rien dit sur sa situation familiale, donc il n’a jamais été question de femmes ou d’enfants, et je suppose qu’il est célibataire et qu’il a un problème similaire au mien : les femmes me disent que j’habite trop loin et qu’elles ne voudraient jamais vivre quelque part où les beaux-parents habitent juste à côté. Les femmes sont aujourd’hui assez perspicaces pour demander très vite (la plupart du temps avant même le premier rendez-vous) où on habite – et là c’est tout de suite foutu.

Donc : la question de l’effet d’une certaine forme d’habitation sur les autres est vraiment importante et je ne l’ai pas assez prise en compte à l’époque, donc je dois maintenant vivre avec les conséquences.

Moi aussi, je préférerais maintenant vivre quelque part en périphérie verte, parce que le bruit de Berlin me pèse de plus en plus, mais je n’ai aucune chance de changer ça, car mon argent est investi dans la maison existante que je ne peux pas vendre puisque c’est sur le terrain de mes parents. Et je vois aussi le risque que mes chances auprès des femmes ne s’améliorent pas si je déménage encore plus loin. Il faut aussi penser aux répercussions sur la vie de famille. Qu’en est-il de la crèche, de l’école et du travail de la femme, si jamais j’en trouve une ? Je peux travailler de partout, je pourrais même vivre dans un phare sur Rügen, car je n’ai ni clientèle ni public. Mais si je veux vraiment fonder une famille, je dois penser aux autres. Et là, seule la proximité du centre-ville compte. Malheureusement.

Donc : je ne vois vraiment aucune raison pour des remarques acerbes. Soyez contents que ça se passe mieux chez vous en famille, mais ne pointez pas du doigt ceux chez qui ce n’est pas le cas et qui essaient de changer leur situation.

Sebastian