Si tu le vois comme ça, alors ça doit être ainsi.
Je ne le vois pas seulement ainsi, c’est aussi inscrit dans la loi. L’autorité du bâtiment doit (!) vérifier une demande de permis de construire dans les 10 jours pour des défauts majeurs et, le cas échéant, formuler des exigences supplémentaires (ce qui se trouve dans plusieurs sources légales). Si elle ne le fait pas, le délai d’un mois s’applique, c’est-à-dire que la demande de permis est approuvée après l’expiration du délai.
La commune tente ici de suspendre les délais en affirmant que la demande ne peut pas être acceptée. Ce qui est évidemment absurde si le maître d’ouvrage a déjà un tampon d’entrée (selon ses propres dires). Que le dossier doive être saisi par le responsable dans un quelconque système ne regarde pas le demandeur, le délai court quand même.
La commune évite ici un refus écrit (!). Il n’y a aucune justification à cela, sauf si l’on suppose que le refus écrit de la demande ne cause aucun inconvénient à la commune. Le responsable aurait donc pu, dans la procédure de dispense, vérifier la demande dans les 10 jours après réception et – si l’affaire est aussi claire que le montrent ses extraits d’emails – la refuser par écrit et motivée, ce qu’il aurait également dû faire.
Cela pose cependant un problème : car alors l’acte administratif est officiellement en cours et le demandeur a en main un refus écrit qui peut éventuellement faire l’objet d’un recours. La commune essaie donc manifestement d’éviter de remettre au demandeur une déclaration écrite et contraignante.
Il n’y a qu’une seule explication à cela, à savoir que la commune craint que de la situation floue ne découlent des préjudices financiers pour elle.
D’ailleurs, je suis vraiment curieux de la solution finale. On espère qu’on pourra en lire quelque chose à ce sujet. À mon avis, la plupart des propositions ne sont pas vraiment efficaces.
J’ai suggéré au maître d’ouvrage de faire venir une pelle mécanique, de dégager deux bandes de terre végétale et de planter 4 piquets en bois pour marquer les coins de la maison. Cela coûte maximum 200 € pour la pelle et les 4 piquets en bois.
C’est une mesure de construction, donc le début des travaux.
Ensuite, prendre une photo et envoyer un court message au responsable pour signaler que les travaux ont commencé et que la demande de permis du xx.xx.2014 (tampon d’entrée) est considérée comme approuvée depuis le xx.xx.2014 (un mois après).
L’autorité doit alors agir ; selon son opinion, elle doit arrêter immédiatement les travaux, mais cela ne peut se faire que par écrit. De cette manière, on obtient forcément une déclaration écrite de la ville/commune et le risque est parfaitement maîtrisable. Même si la commune voulait imposer une amende ou autre, elle doit enfin prendre acte et évaluer la demande de permis en tant que dossier. Comment pourrait-elle sinon justifier que la construction est illégale ?
Cordialement
Dirk Grafe