jx7
05.03.2018 10:31:32
- #1
Bonjour à tous !
Nous sommes en train de faire installer une centrale photovoltaïque sur le toit et j’ai beaucoup lu à ce sujet. Voici ce que j’ai extrait comme informations pour moi. Je suis curieux de savoir si j’ai saisi l’essentiel ou si j’ai négligé des aspects importants, et ce que vous pensez de mon résumé.
Meilleures salutations
jx7
Conclusion anticipée :
Calcul modèle :
Coûts d’investissement installation 10 kWc :
13 300 € net
Amortissement 5 % sur 20 ans :
665 €
Production par an :
78 % * 8300 kWh * 12,2 centimes/kWh + 22 % * 8300 kWh * 33 centimes/kWh
= 1 392 €
TVA sur autoconsommation durant les cinq premières années (tant que pas encore petite entreprise), convertie en montant annuel :
5/20 * (22 % * 8300 kWh * 5 centimes/kWh)
= 23 €
Assurance par an :
50 €
Coûts d’entretien et de réparation par an (nouvel onduleur à 1800 € + 200 € divers)
100 €
Impôt sur le revenu selon EÜR par an :
42 % * (1 392 € - 665 € - 23 € - 50 € - 100 €)
=
233 €
Rendement :
(1 392 € - 23 € - 50 € - 100 € - 233 €) / 13 300 €
=
7,4 %
Résultats de calculs alternatifs :
- sans autoconsommation : rendement 5,9 %
- sans hausse du prix de l’électricité : rendement 6,7 %
- orientation sud : 8,5 %
Pourquoi un stockage par batterie n’est pas rentable :
En fonctionnement avec stockage par batterie, l’électricité produite (par ex. 8 300 kWh par an) se répartit en trois groupes :
1. Autoconsommation au moment de la production
2. Autoconsommation après stockage dans la batterie
3. Vente avec rémunération d’injection
Le stockage apporte un avantage financier seulement sur le groupe 2. Selon le calculateur d’autoconsommation de la HTW Berlin, la part du groupe 2 dans notre calcul modèle est de 24 %. Cela correspond à une économie de 24 % * 8300 kWh * 18 centimes/kWh° = 359 €. Les économies sur 15 ans s’élèvent à 5 378 €. On déduit encore 25 € de TVA supplémentaire dans les cinq premières années à cause de l’autoconsommation accrue, il reste 5 353 €. C’est bien moins que le coût actuel d’un stockage 10 kW (en 2018) [8000-10 000 €]. Si les prix de l’électricité devaient fortement augmenter ou si ceux des batteries chuter, il faudrait recalculer.
On ne calcule pas ici que le stockage provoque deux pertes (chargement et déchargement), qui s’élèvent à environ 20 % au total !
° Avec une hausse des prix de l’électricité de 3 % par an, le prix moyen de l’électricité sur 15 ans sera de 30,2 centimes/kWh, ce qui fait une économie de 18 centimes/kWh par rapport à la rémunération d’injection de 12,2 centimes/kWh.
Nous sommes en train de faire installer une centrale photovoltaïque sur le toit et j’ai beaucoup lu à ce sujet. Voici ce que j’ai extrait comme informations pour moi. Je suis curieux de savoir si j’ai saisi l’essentiel ou si j’ai négligé des aspects importants, et ce que vous pensez de mon résumé.
Meilleures salutations
jx7
Conclusion anticipée :
[*
- Les installations photovoltaïques les plus avantageuses pour les maisons individuelles ont une puissance de pointe juste en dessous de 10 kWc. (Au-delà, cela n’est pas rentable à cause de la taxe liée à la Loi sur les énergies renouvelables. Parfois, il faut rester en dessous à cause du manque de surface de toit.)
[*]Les installations sans stockage de batterie sont plus rentables (voir calcul ci-dessous). Il semble judicieux de surveiller l’évolution des prix de l’électricité (en hausse) et des batteries (en baisse) et éventuellement de passer plus tard au stockage par batterie, par exemple lorsque l’on doit remplacer l’onduleur après 10-15 ans (car une installation avec stockage nécessite peut-être un autre onduleur).
[*]Une installation de 10 kWc sans batterie avec des modules Full-Black coûte environ 14 000 €.
[*]Une telle installation photovoltaïque est rentable : selon l’orientation, on obtient environ 8 % de rendement (rendement net, plus-value réelle), l’installation est amortie en 12-14 ans. (Un calcul modèle réaliste se trouve ci-dessous.)
[*]Les indications de rendement dans les calculs de rentabilité des fournisseurs (jusqu’à 11 % de rendement brut) ne prennent souvent pas en compte tous les facteurs !
[*]L’argument contre le photovoltaïque selon lequel il faudrait contracter un crédit ne tient pas : les frais financiers sont déductibles fiscalement. Avec un crédit à 3 % et un taux marginal d’imposition de 42 %, les intérêts effectifs ne sont plus que de 1,74 %. Et la mensualité peut facilement être couverte par les revenus mensuels de l’installation photovoltaïque.
Les détails :
[*]En calculant tout précisément, on arrive à la conclusion que l’ensemble est rentable (même avec une orientation est-ouest). Mes calculs ont donné pour un investissement de 14 000 € dans une installation 10 kWc un rendement d’environ 8 %, ce qui signifie que l’installation est amortie en 12-14 ans. Un calcul modèle aussi réaliste que possible se trouve ci-dessous. La durée de vie est estimée à 25 ans, la rémunération de l’injection est garantie pour 20 ans.
[*]Un toit est-ouest reçoit effectivement 20 % d’ensoleillement utilisable en moins. Les 20 % d’ensoleillement en moins se produisent à midi, moment où la consommation propre est souvent faible. Le matin et le soir, l’orientation est-ouest est équivalente, de sorte que la quantité d’électricité disponible pour la consommation propre le matin et le soir est identique. (Le fait que les installations est-ouest augmentent la consommation propre absolue ne s’applique que si l’installation est-ouest dispose de plus de panneaux, donc produit autant par an mais avec une puissance crête plus élevée, ce qui est généralement impossible à cause de la limitation à 10 kWc imposée par la taxe sur les énergies renouvelables.) En raison de la consommation propre similaire mais d’un rendement total moindre, la part de l’autoconsommation sur une installation 10 kWc passe d’environ 18 % (sud) à environ 22 % (est-ouest).
Un toit est-ouest présente aussi un avantage : la limitation de puissance obligatoire à 70 % de la puissance maximale (en cas de renoncement à la gestion coûteuse de l’injection) n’est pas un problème, car les deux pans de toit n’atteignent pas leur puissance maximale simultanément. Alors qu’une installation sud perd chaque année 3-4 % à cause de la règle des 70 %, l’installation est-ouest ne subit aucune perte. La règle des 70 % peut être contournée en participant à la gestion de l’injection (le fournisseur peut couper l’installation par radio). Les coûts supplémentaires (onduleur plus grand environ 300 €, récepteur radio 400-800 € plus accessoires et montage) sont souvent plus élevés que les pertes de rendement (< 800 €).
[*]Ce que l’on gagne avec l’installation (rendement moins amortissement) doit être imposé au taux personnel d’imposition sur le revenu.
[*]L’autoconsommation procure plus d’économies : au lieu de vendre le kWh à 12 centimes, on le consomme soi-même et cela évite de payer une énergie achetée actuellement 24 centimes (dans 20 ans peut-être même 36 centimes), ce qui semble doubler (voire tripler) la rentabilité. Malheureusement, ce calcul n’est pas si simple. Pour l’autoconsommation, il faut au moins en cinq premières années déduire 5 centimes de TVA. Il faut aussi considérer que le bénéfice plus élevé est de nouveau imposé. Lorsque l’autoconsommation est incluse, le calcul devient globalement beaucoup plus complexe et dépend fortement de l’évolution du prix de l’électricité.
[*]Les installations avec stockage peuvent aussi être rentables, mais les batteries détériorent la rentabilité et allongent le délai d’amortissement. En 15 ans, il est impossible d’amortir un stockage (état printemps 2018, calcul ci-dessous). La rentabilité d’une batterie à long terme dépend fortement de l’évolution du prix de l’électricité. Il semble donc judicieux de surveiller l’évolution des prix de l’électricité (en hausse) et des batteries (en baisse) et éventuellement de passer au stockage plus tard, par exemple lors du remplacement de l’onduleur après 10-15 ans (car une installation de stockage nécessite peut-être un autre onduleur).
[*]La limite supérieure pour une installation photovoltaïque est dans la plupart des cas 10 kWc de puissance crête, car au-delà il faut payer la taxe liée à la Loi sur les énergies renouvelables. Comme une installation 10 kWc n’est pas deux fois plus chère qu’une installation 5 kWc, il est économiquement raisonnable d’aller jusqu’à 10 kWc si la surface de toit le permet. D’un autre côté, une petite installation (par exemple 5 kWc) a une part d’autoconsommation plus élevée, ce qui augmente l’efficacité. Mes calculs montrent que ces deux effets se compensent à peu près, petites et grandes installations photovoltaïques sont également rentables (rendement similaire, le montant investi et les gains attendus sont naturellement plus élevés avec une grande installation).
[*]Fiscalement, il est plus avantageux de passer au régime de la petite entreprise après cinq ans. A cet instant, aucun TVA n’est due à l’achat de l’installation. En revanche, il faut payer environ 5 centimes de TVA sur l’électricité autoconsommée durant les cinq premières années.
[*]Lorsqu’on étudie des calculs de rentabilité, il faut veiller à ce que les points suivants soient pris avec des valeurs raisonnables :
[LIST]
[*]Évolution du prix de l’électricité (par exemple 3 %, c’est ce qu’il s’est passé au moins entre 1998 et 2018. 4,5 % me semble peu probable, surtout que lors des cinq dernières années les prix sont restés plutôt stables)
[*]Production d’électricité ou rendement spécifique (d’où viennent les valeurs, par exemple simulation photovoltaïque avec Photovoltaik*Solar ou base de données PVGIS. Il faut au moins se méfier si un fournisseur utilise des chiffres très différents des autres dans son offre)
[*]Part d’autoconsommation (pour 10 kWc environ 20 % sans batterie, environ 40 % avec batterie, pour 5 kWc sans batterie environ 30 %) (source : Volker Quaschning / HTW Berlin)
[*]De plus, les points suivants ne doivent pas manquer dans le calcul de rentabilité : ◦Coûts d’assurance (environ 50 € par an)
[*]Coûts d’entretien et de réparation (en 20 ans : nouvel onduleur à 1800 € + 200 € divers)
[*]TVA payée sur l’électricité autoconsommée (environ 5 centimes par kWh) durant les cinq premières années (avant le passage au régime de la petite entreprise)
[*]Impôt sur le revenu sur le bénéfice (rendement moins amortissement) selon le taux marginal personnel (très souvent 42 %)
[*]De bons liens sur le sujet se trouvent par une recherche Google avec :
[*]solaranlagen-Portal photovoltaik kosten
[*]solaranlagen-Portal Mainz
[*]Recherche d’images : Strompreis 1998 2017
[*]photovoltaikweb Alternativen im Einspeisemanagement
[*]Systemdienlichkeit von Photovoltaik Anlagen – Einfluss von Dachneigung und Ausrichtung Jochen Marwede/Energieagentur Rheinland-Pfalz)
[*]Eigenverbrauchsanteil Rechner Volker Quaschning HTW Berlin
[*]solar radiation pvgis europe (Calculatrice de performance photovoltaïque, site aussi disponible en allemand)
Calcul modèle :
[*]Coût d’investissement 13 300 € net, tiré d’un tableau d’un portail solaire sur Internet issu d’une enquête statistique.
[*]Hypothèse : rendement 8300 kWh (base de données PVGIS, orientation est-ouest, en orientation sud ce serait 20 % de plus)
[*]Hypothèse : 22 % d’autoconsommation (source : "Optimale Dimensionierung von Photovoltaik-Sperichersystemen" de Volker Quaschning HTW Berlin, ajustement pour orientation est-ouest)
[*]Les cinq premières années ne sont pas encore comptées en tant que petite entreprise, afin de pouvoir calculer les frais d’investissement hors TVA.
[*]TVA : 5 centimes/kWh pour autoconsommation durant les cinq premières années.
[*]Calcul des coûts d’électricité pour autoconsommation comme suit :
actuellement 24 centimes, à cause d’une hausse annuelle des prix de l’électricité de 3 % on prévoit une moyenne de 33 centimes sur 20 ans.
[*]Impôt sur le revenu selon comptabilité de trésorerie (EÜR). On assume une amortissement de 5 % des frais d’investissement sur 20 ans, déduite des recettes. Pour l’autoconsommation, la différence entre le prix de l’électricité économisée et la rémunération d’injection perdue doit être imposée, soit 33 centimes/kWh - 12,2 centimes/kWh = 20,8 centimes/kWh. On part d’un taux marginal de 42 %.
Coûts d’investissement installation 10 kWc :
13 300 € net
Amortissement 5 % sur 20 ans :
665 €
Production par an :
78 % * 8300 kWh * 12,2 centimes/kWh + 22 % * 8300 kWh * 33 centimes/kWh
= 1 392 €
TVA sur autoconsommation durant les cinq premières années (tant que pas encore petite entreprise), convertie en montant annuel :
5/20 * (22 % * 8300 kWh * 5 centimes/kWh)
= 23 €
Assurance par an :
50 €
Coûts d’entretien et de réparation par an (nouvel onduleur à 1800 € + 200 € divers)
100 €
Impôt sur le revenu selon EÜR par an :
42 % * (1 392 € - 665 € - 23 € - 50 € - 100 €)
=
233 €
Rendement :
(1 392 € - 23 € - 50 € - 100 € - 233 €) / 13 300 €
=
7,4 %
Résultats de calculs alternatifs :
- sans autoconsommation : rendement 5,9 %
- sans hausse du prix de l’électricité : rendement 6,7 %
- orientation sud : 8,5 %
Pourquoi un stockage par batterie n’est pas rentable :
En fonctionnement avec stockage par batterie, l’électricité produite (par ex. 8 300 kWh par an) se répartit en trois groupes :
1. Autoconsommation au moment de la production
2. Autoconsommation après stockage dans la batterie
3. Vente avec rémunération d’injection
Le stockage apporte un avantage financier seulement sur le groupe 2. Selon le calculateur d’autoconsommation de la HTW Berlin, la part du groupe 2 dans notre calcul modèle est de 24 %. Cela correspond à une économie de 24 % * 8300 kWh * 18 centimes/kWh° = 359 €. Les économies sur 15 ans s’élèvent à 5 378 €. On déduit encore 25 € de TVA supplémentaire dans les cinq premières années à cause de l’autoconsommation accrue, il reste 5 353 €. C’est bien moins que le coût actuel d’un stockage 10 kW (en 2018) [8000-10 000 €]. Si les prix de l’électricité devaient fortement augmenter ou si ceux des batteries chuter, il faudrait recalculer.
On ne calcule pas ici que le stockage provoque deux pertes (chargement et déchargement), qui s’élèvent à environ 20 % au total !
° Avec une hausse des prix de l’électricité de 3 % par an, le prix moyen de l’électricité sur 15 ans sera de 30,2 centimes/kWh, ce qui fait une économie de 18 centimes/kWh par rapport à la rémunération d’injection de 12,2 centimes/kWh.