11ant
22.02.2021 16:16:06
- #1
De la même manière, chaque villa urbaine de moins de 300m² est pour @11ant une "villa de substitution" :rolleyes:
Comme tu es par ailleurs plutôt sympa, je suppose qu’il n’y a pas de mauvaise intention derrière cette calomnie, mais simplement un malentendu.
Je ne me suis JAMAIS moqué du fait que d’autres personnes, qui – comme moi d’ailleurs – ne sont pas issues de la noblesse de l’argent, doivent naturellement, veulent ou les deux à la fois, situer leurs rêves de construction de maison bien en dessous des surfaces des villas du prince-régent dans la ligue inférieure !
Mon dérision envers cette catégorie de maisons est une colère détournée contre les vendeurs, car je vois la véritable moquerie dans leur mépris pour la dignité de leurs clients : des gens dont la solvabilité ne permet qu’une maison en forme de dessous de verre d’environ quatre-vingt-dix mètres carrés au sol se voient dessiner un plan carré (parce que c’est là que, chez des personnes peu sensibles aux dimensions, ça fonctionne le mieux pour leur faire croire à une répartition claire comme le fameux œuf de Colomb, alliant générosité et économie d’espace). La façade symétrique côté jardin – car la symétrie est également essentielle pour faire croire de l’esthétique à ceux qui ne maîtrisent pas les dimensions et les proportions – est ensuite décorée de balcons à la française, un toit à croupe vient compléter le tout, et voilà au moins la version Potemkine du faux "Lookalike" de villa urbaine . Mais c’est un faux, donc une "substitution". J’aurais aussi pu dire "surrogat de villa urbaine", mais cela m’aurait fait utiliser un terme élitiste du vocabulaire des lycéens. J’ai donc choisi le jeu de mots "Anstatt" combinant "ville", "villa" et "malheureusement juste décor et pas réel". Un autre membre – désolé, le nom m’échappe momentanément – a été encore plus habile en mettant tout simplement "villa urbaine" entre guillemets. Parfois, d’autres sont plus rapides que moi avec des expressions accrocheuses et créent un mot que je reprends volontiers avec reconnaissance, comme par exemple avec ses "Estrich-Achmeds" : là, je ne peux que dire "Chapeau, tir dans le mille !". Mais revenons aux "villas urbaines" / villas de substitution : ces maisons destinées au porte-monnaie de l’ouvrier moyen sont volontiers présentées dans les plans comme de véritables maisons individuelles "vraiment indépendantes" au sens propre : en omettant non seulement les clôtures, mais aussi carrément les maisons voisines, quasi comme dans un parc, avec des aménagements extérieurs de chez Dior (en tout cas guère moins chers que le gros œuvre). Selon les images publicitaires, il reste naturellement assez d’argent pour que le propriétaire puisse garer une Z4, un Speedster ou un (nouveau !) S6 Avant dans le carport. [U]Cela est pour moi le summum de la moquerie des rêves des maîtres d’ouvrage, et c’est pourquoi je me permets de la commenter de façon extraordinairement sobre et satirique uniquement avec le terme de villa de substitution. Il en va de même pour le "style Hornbach" : ce n’est pas une honte, pour un citoyen lambda qui n’est pas explicitement formé en histoire de l’architecture, de n’avoir rencontré que superficiellement l’école d’architecture "Bauhaus". Mais en abuser en tant que vendeur de maisons, en vendant chaque cube blanc comme du "style Bauhaus", est à mon avis inacceptable. Là encore, un autre membre a trouvé une autre formulation percutante pour critiquer cette moquerie. Moi – comme souvent – j’ai encore réfléchi à côté, et comme ce (pseudo) Bauhaus a plus à voir avec la quincaillerie du même nom qu’avec l’école d’architecture, j’ai baptisé ce "style" qui est un "Bauhaus, mais pas vraiment" d’après un concurrent du magasin homonyme "style Hornbach".
Donc : les 11ant sont des animaux intelligents avec une bonne mémoire et un sens de la justice, délicats sauf pour la porcelaine. Et il est plus facile pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour un 11ant de frapper le mauvais avec une palme : "villa de substitution" ne critique pas l’absence de cuillères en or dans le tiroir à couverts du consommateur moyen, mais les astuces honteusement bon marché de la mafia des rêves de construction ; un toit plat ne fait pas un Bauhaus plus qu’une hirondelle ne fait un été ; et les Estrich-Achmeds se nomment d’ailleurs eux-mêmes ainsi. Je ne veux pas expliquer à nouveau ici ce terme ou son utilisation, je viens déjà de renvoyer récemment aux explications dans .