Fondamentalement, une réglementation est utile, même si j'avais déjà l'impression que la banque aurait préféré fouiller dans ma table de chevet pour voir ce qu'il y avait dedans.
Pour les financements de relais, cela pourrait devenir un peu plus défavorable, mais je ne pense pas qu'il y ait réellement beaucoup d'emprunteurs qui ne pourraient pas obtenir de prêt relais du tout. Celui-ci sera généralement simplement assorti d'un taux d'intérêt plus élevé en raison d'un risque accru. En alternative, on peut aussi rembourser un peu plus rapidement afin que les 5000 € soient remboursés avant le début de la retraite.
Ce sont précisément ces prêts relais "incertains" qui concernent le groupe de clients devant être protégés par la nouvelle réglementation lors de la souscription d'un crédit, et cela à mon avis à juste titre. Il y a de nombreuses années, les crédits devaient durer longtemps car les taux d'intérêt étaient plus élevés. Le risque lié aux financements relais était alors moins important, car les taux avaient plutôt tendance à baisser et un point de pourcentage ne pesait pas trop lourd, avec parfois un taux débiteur de 8 %. Aujourd'hui, en période de taux historiquement bas, c'est différent et 1 % de plus signifie pour beaucoup des conditions tout à fait différentes sur 10 ou 15 ans. Ceux qui aujourd'hui, à 35-40 ans, concluent un financement sur 30 ans calculent déjà sur le fil du rasoir. Si ensuite, après la moitié de la durée, les taux augmentent, le financement complémentaire doit soudainement durer plus longtemps et la durée totale atteint 35 ans, ce qui est vraiment critique pour beaucoup, d’autant plus que d’ici là des coûts d’entretien importants seront venus s’ajouter au plus tard.
Autrefois, dans de nombreux cas, le conseiller bancaire levait le doigt moral. En particulier à la campagne, on allait à la banque de proximité qui avait intérêt à ne pas laisser ses clients bien connus se précipiter vers la ruine et surtout à sécuriser le capital. Aujourd’hui, chacun clique sur le bouton de financement sur Immoscout et reçoit des offres de financement de dizaines de fournisseurs inconnus. Je ne veux pas tous les dénigrer, mais sur 10 fournisseurs, 1 ou 2 disent au client naïf que c’est un financement absolument solide. Pour notre montant de financement, j’ai eu de réelles inquiétudes et j’ai longuement fait des calculs aller-retour. Tous les prêteurs ont cependant toujours affirmé que la situation de départ était excellente et qu’on pouvait encore aller bien plus loin. Certains ont même dit : « Eh bien, la durée du financement est prévue pour XX années, mais avec vos capacités, vous avez largement fini 5 ans plus tôt. Il ne reste donc presque rien à financer lors du prêt relais. » Cet homme me paraissait par ailleurs très solide et sérieux. J’ai vraiment peu dormi certaines nuits, car je pensais que j’étais nul en calcul (et cela en tant qu’ingénieur), mais ce n’est pas le cas ! On accorde actuellement des crédits (depuis des années) qui sont absolument peu sérieux.
Si les banques ne lèvent pas le doigt, il faudra que ce soit réglementé par la loi. La variante mise en œuvre est discutable, mais qu’il fallait agir et que ce ne peut être que la première étape, cela ne fait aucun doute pour moi.