Qui demande aux maîtres d'œuvre obtient aussi une réponse

  • Erstellt am 26.01.2018 12:09:17

ruppsn

27.01.2018 11:06:02
  • #1


Fondamentalement, je suis tout à fait d’accord avec toi qu’en cas d’incertitude ou tout simplement d’absence d’informations, il vaut mieux demander. Dans un autre fil de discussion, il s’agit justement d’une telle situation, à savoir l’absence d’indication sur la profondeur du rebord de fenêtre. Il y a donc eu quelque chose d’installé sans concertation avec le client/le maître d’ouvrage, et maintenant ça fait moche et le client n’aime pas. Un appel de 2 minutes aurait certainement évité beaucoup plus de coûts et de soucis.

J’ai un peu de mal avec ton exemple dans la mesure où le tracé de l’installation de base fait normalement partie du plan d’exécution. Je me demanderais ce que vous avez planifié pendant un an si on n’a pas d’abord réfléchi à l’emplacement des WD, DD et BD. Parfois, les gros œuvriers / les ingénieurs en structure ont aussi besoin de ces informations pour les éléments de plafond et le dimensionnement de l’armature. Dans ce cas concret, c’est plutôt la planification qui a été bâclée… et l’artisan sur place doit bien pouvoir se fier à quelque chose, sinon c’est effectivement comme l’écrit . Alors il faudrait consulter à chaque point de prise d’outil. Là on pourrait légitimement se demander à quoi sert donc le plan d’exécution...

Ce qui m’agace plutôt, c’est l’absence de considération / le désintérêt envers les autres corps de métier. Exemple : le matin, la chape a été coulée, le soir je suis allé vérifier le chantier et j’ai vu des empreintes fraîches dans la chape. Il s’est avéré que le plaquiste avait oublié de prendre une mesure, ce qui aurait encore pu attendre à ce moment. Mais non, peu importe, ce n’est pas son corps de métier. Alors là, je ne suis plus aussi détendu et je ne vois pas les choses comme si seul le résultat comptait. Le chemin pour y parvenir est aussi important pour moi, et je veux savoir (comprendre) pourquoi un artisan pense devoir faire autrement/ mieux que ce qui est prévu dans le plan. Si rien n’est indiqué ou que ça ne peut pas se faire ainsi -> appel à la direction des travaux (architecte, maître d’ouvrage... quiconque s’en charge – chez nous, l’architecte), exposer le problème, proposer des solutions possibles, expliquer brièvement les avantages et inconvénients, laisser la direction décider et ensuite mettre en œuvre ainsi. Tout le reste me paraît discutable.
 

DNL

27.01.2018 12:40:18
  • #2
Nous avons construit avec un entrepreneur général, mais bien sûr, il y avait des sous-traitants. Dans l'ensemble, cela a très bien fonctionné. Les corps de métier ont travaillé entre eux sur un pied d'égalité.

Je recommanderais à chacun de venir une fois le matin sur le chantier et de parler avec les gens sur place. Pour ma part, ça a aussi beaucoup aidé que j’aie aidé pendant deux semaines à poser des câbles lors de la première phase de l’aménagement intérieur. D’ailleurs, cela peut vraiment être fait par n’importe qui et fait gagner beaucoup de temps de travail. Cela a évidemment aidé à la communication. Chaque soir, je regardais ce qui s’était passé pendant la journée. Concilier cela avec mon travail n’a pas été facile.

J’ai toujours écrit mon numéro de portable en grand sur le mur : « Bauherr : 0123 4567 Appelez-moi ! :) » Ce sont plutôt les jeunes qui ont vraiment appelé ou envoyé un message. Mais quelques-uns des plus anciens ont aussi pris cela en compte.

En plus, bien sûr, respect et communication sur un pied d’égalité. On se tutoie déjà. Un pantalon de travail vaut plus qu’un costume avec cravate. Ceux qui pensent que les artisans sont juste bêtes, récoltent probablement cela aussi.

Je crois qu’il faut un changement de mentalité dans le bâtiment. On ne peut pas tout planifier à l’avance. Dans l’économie aussi, on s’éloigne de plus en plus des planifications en cascade avec des temps de planification et d’exécution infiniment longs, puis la réception à la fin, où au bout d’un semestre on se rend compte qu’en fait on voulait tout autrement. Mais vers des méthodes plus agiles, où les exigences sont développées ensemble à court terme et le résultat du travail est discuté peu après ensemble. On peut ainsi réagir beaucoup plus rapidement et mieux aux problèmes et aux exigences modifiées.

Nous avons aussi, avant chaque corps de métier, fait un choix d’échantillons. Je n’aurais pas pu choisir mes carreaux d’après les plans. C’était super de le faire seulement dans la maison presque terminée.
 

Silent010

27.01.2018 14:08:52
  • #3


Je connais ça aussi. Souvent, les problèmes étaient alors renvoyés au corps de métier suivant. Je pense que cela se produit chez nous, parce que nous avions engagé les entreprises complètement indépendamment les unes des autres, encore plus, car elles ne dépendaient pas d’un seul interlocuteur (entrepreneur général).

Peut-être que ça semble plus chaotique que ça ne l’était, mais chez nous, ce n’est pas chaque câble et chaque ouverture qui étaient planifiés dès le départ. Nous nous sommes aussi inspirés de bonnes idées pendant la phase de construction, parfois sur recommandation des artisans.

Quand on est confronté à un problème, et qu’il y a plus d’une solution, alors je souhaitais en tant qu’interlocuteur (et payeur) être consulté.



Top.
 

ruppsn

27.01.2018 14:22:28
  • #4

Oh là là, oh là là, en tant que grand amateur des méthodes agiles, je ne peux qu’éprouver de la perplexité ici. La méthodologie doit correspondre au problème et au type de problème. On espère beaucoup des méthodes agiles notamment parce que l’on évolue de plus en plus sur des marchés qui changent rapidement et où il faut s’adapter vite aux changements de direction. Les processus disruptifs ne permettent plus de prévoir à l’avance la direction du développement du marché par l’analyse et de se préparer en conséquence tôt aux changements du marché. Selon le cadre Cynefin, la relation cause-effet n’est pas simplement « simple » ou « compliquée », mais « complexe » voire « chaotique ». Et pour ces types de problèmes, on attend des approches agiles une capacité de réaction plus rapide.
Une approche PDCA, qui est la base de nombreuses méthodes agiles, est à mon avis contre-productive sur un chantier et allonge le projet tout en augmentant les coûts. D’une part, tu as des délais de préparation et (les centrales à béton ne te livrent pas tes éléments de plafond en juste-à-temps actuellement, mais ont parfois besoin de quatre à six semaines de délai), d’autre part, rien dans une construction de maison n’est complexe ou chaotique au sens de la classification Cynefin. Au contraire, la relation entre cause et effet est bien comprise, donc le type de problème est au mieux « simple » ou « compliqué ». Ici, on s’en sort très bien avec des procédures éprouvées (best et good practices).
En outre, il faut faire preuve de prudence lorsqu’on applique des méthodologies issues du développement de produits immatériels dans le monde des produits matériels, par exemple à cause des chaînes d’approvisionnement ou simplement parce que les choses virtuelles peuvent parfois être modifiées rétroactivement plus facilement que les choses réelles. À mon avis, le plus grand besoin d’agilité ne réside pas dans une méthodologie spécifique, mais dans l’intériorisation des valeurs et de l’attitude qui en sont la base, à savoir faire preuve de flexibilité (ne pas dire catégoriquement « non, ce n’est pas possible, ça ne figure pas dans le plan » dès qu’il y a un changement), transparence (« rendre les conséquences des changements compréhensibles », « montrer quel est en fait l’objectif : aucun chauffagiste n’a de passion pour un passage de mur 50x10 à un endroit précis, il veut simplement poser le plancher chauffant jusqu’au nœud de raccordement hydraulique par le chemin le plus court possible »), remettre continuellement en question ses propres méthodes de travail pour s’améliorer et enfin, interagir avec les autres sur un pied d’égalité. Et cette attitude, je peux très bien l’appliquer même dans le modèle en cascade, je n’ai pas besoin de Scrum, Kanban ou quoi que ce soit. Il n’y a rien de mauvais dans la méthode en cascade si elle correspond au problème. Par exemple, aux urgences je ne voudrais pas voir un Scrum. Et un tournevis reste toujours le meilleur outil pour visser dans un mur, on peut aussi enfoncer des clous avec, mais il y a de meilleurs outils pour cela. Désolé, c’est un peu hors sujet [emoji51]
Sur tout le reste, je ne peux qu’être d’accord, en particulier sur la question de l’égalité. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup à rattraper dans le secteur de la construction. D’ailleurs, pas seulement sur le chantier, mais aussi en amont du processus, entre le client et l’architecte/entrepreneur général/maître d’œuvre peu importe. Fondamentalement, je considère que le respect mutuel est essentiel, et rien d’autre n’est une rencontre sur un pied d’égalité. Malheureusement, j’ai l’impression que dans beaucoup de domaines, le développement va dans la mauvaise direction.
 

ruppsn

27.01.2018 14:39:45
  • #5
Entièrement d’accord avec ce que tu écris (donc tout le message). Juste que pour les ouvertures, je suis sceptique, car les ouvertures dans les plafonds ont une importance statique et on ne peut pas simplement dire : « Oups, il manque une ouverture ici, je sors la Hilti rapidement ». Même pour des spots encastrables basiques, tu ne peux pas dire « je vais d’abord voir comment sont les pièces, puis je perce les trous ». Le fabricant de béton et le statique veulent déjà savoir à l’avance où la structure du plafond sera affaiblie. Ajouter un interrupteur ou une prise de plus avec un câblage conventionnel ne pose certainement pas problème, mais ajouter un circuit de chauffage de manière spontanée pourrait devenir intéressant si les ouvertures ne conviennent pas, sans parler de l’impact que cela aurait aussi sur la charge thermique et le bilan énergétique global. Ou autrement dit : un changement local est rarement problématique même plus tard, un changement global est généralement problématique et/ou coûteux – et doit donc être traité en conséquence lors de la planification d’exécution. [emoji4]
 

Silent010

27.01.2018 15:01:19
  • #6


tu as bien sûr raison. Ici, il s'agissait cependant seulement d'un percement de 20x4 cm au sol, car nous, ou plutôt le chauffagiste, avons raccourci le chemin des tuyaux du chauffage au sol à partir du collecteur. Tout est conforme au plan statique :-)
 

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