Je l'avais déjà supposé, que la description était seulement symbolique sur le fond, et qu'en réalité on s'était largement parlé à côté avec beaucoup plus de mots. Mais on s'est apparemment parlé à côté – et entre autres, on n'a pas suffisamment clarifié qui est ici le client et qui paie la musique. La maison ne doit pas plaire à l'architecte, mais aux maîtres d’ouvrage. Donc, son conseil professionnel doit être mentionné, mais pas plus, et un sas d'entrée doit être prévu si les maîtres d’ouvrage le souhaitent ainsi. Le CAO des architectes travaille typiquement en 3D, mais en quelque sorte seulement en interne au programme, les plans (à l’exception de l’isométrie, mais elle est presque jamais utilisée ni dans la planification d’autorisation ni dans la planification d’exécution) sont généralement extraits en 2D. Le 3D dans la discussion avec le client ne fait pas partie de la planification (pour autant que nous parlions ici d’une maison individuelle et non d’un bâtiment muséal), mais du divertissement du client. Et c’est précisément là que se situe le problème : quand les maîtres d’ouvrage attendent d’un architecte la même façon de procéder avec sept fois la modification insistante des plans d’étage etc., comme avec le dessinateur du maître d’œuvre général, alors la maison est planifiée sur deux pistes, c’est-à-dire une fois dans un CAO d’architecte pour le processus technique de planification et un clone dans le monde parallèle d’un logiciel avec la priorité « visualisation au niveau du regard du profane ». Il s’ensuit inévitablement que la transcription de chaque changement du programme de planification professionnelle dans le programme de discussion profane coûte inutilement du temps. Qui veut accélérer le travail de l’architecte réalise donc au MAXIMUM deux tours de modifications au lieu d’un éternel va-et-vient, Sidestep et Chachacha. Mais : avant cela, on tape une bonne fois sur la table si l’architecte veut construire SA maison au lieu de CELLE DU CLIENT !
Par ailleurs, le « mauvais usage » de la digitalité de la planification actuelle conduisant à l’impression de chaque état intermédiaire de discussion de modifications provoque essentiellement le risque d’avoir ensuite un nombre confusément élevé de versions en circulation ; et par la suite vient alors le raccordeur du réseau électrique qui installe son coffret au mauvais endroit parce que cela était juste dans une version antérieure du plan. Ce « planifier » par ping-pong via messagerie ne mène à rien d’autre qu’à deux problèmes : à savoir l’augmentation d’une nouvelle catégorie de complications « défauts dus à la planification » et à des processus de planification qui s’étirent comme du chewing-gum.