Je lis la description
ma maison a 200 ans et repose sur une fondation en bande. Nous vivons sur une zone classée monument archéologique près de l’eau avec une nappe phréatique à 0,8 m et sur un sol sableux.
déjà comme un avertissement sérieux concernant une maison structurellement sensible : il y a 200 ans, lorsqu’il y avait une nappe phréatique élevée, on ne construisait pas encore de "cuve étanche", mais on se passait de cave, et les mots-clés "fondation en bande" et "zone classée monument archéologique" indiquent en outre que la maison ne repose pas non plus sur des pieux. Le sol sous la maison a donc, au sens figuré, la "consistance" d’une tarte aux pommes sans croûte.
À 6 m de chez moi, un investisseur prévoit de construire un parking souterrain pour 3 immeubles d’habitation.
Le mot-clé "investisseur" me laisse aussi légitimement soupçonner qu’il ne respectera guère plus que les distances minimales aux limites. Il est courant que les accès aux parkings souterrains soient implantés dans les zones de recul imposées. Typiquement, un investisseur compte sur le fait que le service de l’urbanisme lui imposera les prescriptions nécessaires. Il ne consulte généralement pas lui-même les dossiers de construction des voisins pour savoir comment leurs bâtiments sont fondés. De plus, entre l’année de construction de la maison de l’auteur du texte et aujourd’hui, il y a eu deux guerres mondiales — il est donc légitime de douter que ces dossiers de construction existent encore. Sans indication sur la qualité des fondations, le service de l’urbanisme s’en tirerait probablement avec, au pire, une "négligence légère" ou aurait même de bonnes chances d’être acquitté. Je ne considère donc pas les craintes de l’auteur du texte comme de l’hypocondrie et il est essentiel d’informer officiellement le service de l’urbanisme, avec preuve de réception, de la situation particulière de danger liée à la nature des fondations. Comme déjà exposé par dans le message n°8, je recommanderais également vivement de diffuser largement cet avertissement sur les dangers particuliers auprès de tous les acteurs concernés — certes sans assumer une malveillance rancunière comme suggéré, mais bien avec l’avertissement clair qu’il ne s’agit pas seulement d’attendre "quelques fissures".