« Jusqu’ici, j’ai toujours lu autrement. La DIN1264-4 mentionne également une montée en température jusqu’à la température de conception pendant 4 jours. »
------------------
Or, la DIN EN 1264 ne définit dans sa version actualisée d’août 2021 que des exigences uniformes en matière de conception et de construction.
Cette norme n’a rien à voir avec le chauffage fonctionnel et les paliers de température. Elle n’a donc rien à voir non plus avec le chauffage d’aptitude à la pose et les contextes qui y sont liés.
Seule la coordination des interfaces de l’association fédérale pour le chauffage par surface (Bundesverband Flächenheizung e.V.) contient actuellement les règles en vigueur, qui déterminent comment, combien de temps et avec quelles phases temporelles il faut chauffer à quelle température une nouvelle chape chauffante.
Le but est d’une part de vérifier (lors du chauffage fonctionnel) si tous les composants du système de chauffage installé fonctionnent correctement. Afin que la chape jeune ne se fissure pas immédiatement pour des raisons thermiques, une montée en température progressive, donc un chauffage « prudent », est nécessaire.
Le chauffage d’aptitude à la pose, qui doit avoir lieu après le chauffage initial, a d’autres objectifs.
Si les prescriptions, qui reflètent l’état actuel de la technique ainsi que les règles de l’art, ne sont pas respectées, il est très probable que la chape subisse des dommages.
La question plutôt sarcastique « Qu’est-ce qui pourrait donc bien mal tourner ? », je peux aussi volontiers y répondre.
Si le chauffage d’aptitude à la pose, mais aussi le chauffage fonctionnel préliminaire, ne sont pas effectués à la température de départ maximale possible, la chape peut certes atteindre son aptitude à la pose, mais en raison de l’épaisseur plus importante entre les éléments chauffants, cela ne sera pas réalisé dans le délai requis.
Cela signifie que lors de la pose du revêtement de sol, la chape ne présente pas l’humidité nécessaire en coupe transversale.
Avec un revêtement supérieur rigide posé ultérieurement, par exemple des carreaux céramiques, le séchage à retardement entraîne des contraintes dans la structure de la chape, lesquelles (et cela avec une sécurité suffisante) conduiront à des fissures, parfois accompagnées de décalages en hauteur au niveau des lèvres de la fissure.
Ces dommages ne pourront être réparés qu’en démontant tout le mobilier et en enlevant la totalité du revêtement supérieur.
Non, ce n’est pas une « pure théorie », mais mon expérience vécue dans des cas réellement suffisants au cours de mes 35 années de carrière !
----------------------
J’espère avoir pu transmettre cela de façon compréhensible.
Salutations : KlaRa