Salut,
1. La charge thermique calculée ne tient pas compte des gains internes ni des gains solaires. Cela signifie qu'elle sera plus faible.
oui, exactement. C'est l'A09. Selon le chauffagiste, elle vient tout juste de sortir. On ne trouve rien à son sujet sur internet...
2. Malheureusement, je ne trouve pas non plus de données techniques sur cette pompe à chaleur sur internet. L’essentiel serait la plage de modulation et la puissance à basses températures. Peut-être que le chauffagiste peut te fournir les données techniques et que tu les postes ici. Alors on pourra mieux dire si ça convient ou pas. Sinon, on ne peut que deviner.
3. Selon le calculateur du coefficient de performance annuel, la pompe à chaleur atteint un COP annuel de 4,47 dans tes conditions (valeur BAFA 4,5). Elle est donc juste éligible aux subventions. Même si la valeur 4,47 est dépassée par d’autres, elle reste bonne. Une amélioration de 0,1 du COP annuel ne sera probablement pas perceptible en pratique. Ce qui est plus important, c’est que le chauffagiste et donc la conception de l’hydraulique et des surfaces de chauffage soient bonnes pour obtenir un bon COP annuel. Voir les points suivants.
4. Renonce également au tampon chauffage (et à la vanne de dérivation). Ils ne font que diminuer le COP annuel et n’ont aucune utilité à part augmenter tes coûts et les bénéfices du chauffagiste. Pour garantir le débit, voir point 5.
5. Pas de ERR. Elle bride uniquement le débit d’une pompe à chaleur et force celle-ci à fonctionner avec des températures de départ plus élevées que nécessaire, ce qui diminue le COP annuel. Les températures sont réglées par l’équilibrage hydraulique/thermique. L’idée qu’on peut ajuster rapidement (<8h) la température ambiante avec un thermostat dans un chauffage basse température est une illusion. On peut éventuellement installer des thermostats dans certaines pièces. Personnellement, je prévoirais quand même le câblage pour ces thermostats. Pour maintenir la température de départ dans une plage favorable à la pompe à chaleur, les points suivants sont aussi importants.
6. Dimensionner les surfaces de chauffage pour basses températures et débits élevés. Cela signifie que l’espacement des canalisations du chauffage au sol devrait être d’environ 10 cm et que la longueur des circuits soit à peu près égale, entre 60 et 80 m. Le problème est la salle de bains, où il y a peu de surface pour le chauffage au sol et les températures élevées souhaitées, ce qui augmente inutilement la température de départ globale. Solution, voir point suivant.
7. Chauffage mural dans la salle de bains ! Absolument essentiel ! Cela apporte une surface supplémentaire, ce qui augmente la performance des surfaces de chauffage dans la salle de bains et fait baisser la température de départ. En plus, le confort est meilleur grâce au rayonnement thermique, ce qui abaisse la température de l’air réellement nécessaire à 22°C, car la température perçue est plus élevée.
8. Last but not least, BKA. BKA signifie activation de la masse thermique en béton. Pour les constructions à ossature bois, c’est plutôt rare. Dans le bâtiment massif, il faut absolument le faire dans toutes les dalles en béton. Le refroidissement avec des pompes à chaleur et le changement climatique deviennent de plus en plus importants. Le chauffage au sol est toutefois seulement partiellement adapté à cela. La BKA augmente significativement la capacité de refroidissement, permettant d’abaisser la température ambiante jusqu’à 5 K. Combiné à une protection solaire, cela rend les étés chauds agréables. Un autre effet positif est que la BKA permet de maintenir la température de départ de la pompe à chaleur en dessous de 30°C même à une température extérieure de -16°C. Cela améliore l’efficacité et donc le COP annuel de la pompe à chaleur. Une amélioration de 1 K augmente l’efficacité d’environ 2,5%. Une différence de 5 K sur la température de départ augmente l’efficacité de plus de 10% et le COP annuel de 0,2. Avec une ventilation contrôlée mécanique avec des conduits dans la dalle en béton, la BKA a un bel effet secondaire : en hiver, l’air neuf est préchauffé et en été, prérefroidi. Que demander de plus ?
Selon moi, les coûts de la BKA sont marginaux au regard des gains d’efficacité et de confort, si on les compare à d’autres investissements dans la maison, comme par exemple de plus beaux carrelages. Ces coûts, en travail autonome ainsi qu’en fonction de la flexibilité et de la volonté d’innovation du chauffagiste, se situent entre 1000 et 3000 €.
Salutations, Nika