Un entrepreneur général ne construira pas une maison à perte. Et ce ne serait pas qu’une seule, mais probablement au moins 10 chez un entrepreneur général. Si cela ne lui rapporte pas, il crée au préalable une deuxième SARL, ferme la première (vente ou insolvabilité) et continue avec la deuxième, au besoin en mettant un autre gérant comme prête-nom. Il existe aujourd’hui des sociétés spécialisées dans la « mise à mort » de SARL, qui publient des annonces sur Internet et procurent des acheteurs appropriés. Tout cela vécu personnellement.
Je ne signerais pas cela. Chez nous, par exemple dans le groupement hospitalier, il y a la clinique de rééducation (oui, un autre secteur, etc.) qui génère des pertes depuis des années, voire des décennies. Elle reste en activité parce que :
a) les coûts fixes peuvent être couverts. Ils subsistent même si on la ferme.
b) elle fait partie du portefeuille et on souhaite proposer le paquet complet. De la ventilation -> à la rééducation.
Si maintenant l’entrepreneur en construction génère des pertes ou n’a pas de marges, il ne fermera pas immédiatement. Car avec cela, il peut au moins couvrir les coûts fixes et une partie de ses coûts variables. Mieux que de chercher un nouveau client maintenant. La phase de planification, etc., dure.
Maintenant, pensons simplement à l’inverse. Le maître d’ouvrage perd son emploi, en obtient un nouveau avec un salaire inférieur de 10 %. Est-ce que l’entrepreneur en construction dira : « Nous baissons le prix de 10 % maintenant » ? De la même manière que le donneur d’ordre porte un risque financier, l’entrepreneur doit supporter le risque entrepreneurial. Et je pars aussi du principe que si un contrat à prix forfaitaire est signé, l’entrepreneur général s’assure au plus tard le lendemain les prix et les matériaux.