Est-ce que ce genre de chose est courant, surtout à cette échelle ?
Franchement : quand on se comporte aussi "exemplairement" maladroitement que vous, alors oui. Vous avez fait tellement d’erreurs que, avec un peu d’expérience, on peut lire ça de façon terriblement claire dans si peu d’histoire.
Aller chez un entrepreneur général sans protection d’un architecte ou d’un autre conseiller en construction était la première erreur : ce sont en effet ces personnes qui leur rapportent le plus de bénéfices, celles qui se mettent elles-mêmes sur le billot. Vous auriez au moins dû faire vérifier le contrat et le descriptif des prestations par des experts, y compris sur le plan juridique, ce que font aussi des avocats pour un investissement vraiment intelligent. Quant aux modifications et aux choix complémentaires, c’est pratiquement « sur les boissons » que l’on gagne, c’est fondamentalement ainsi. C’est tout à fait légal mais en particulier sans scrupules quand deux grosses charges différentes se rencontrent : à savoir le client avec des souhaits très pointus et l’entrepreneur général avec un « standard » qui arrive tout juste, avec peine et abnégation, à atteindre un niveau de pays industriel (car toutes les descriptions ici sonnent comme s’il s’agissait de la base de calcul pour les équipements à modifier – au moins par rapport à vos attentes – d’un matériel bas de gamme). Pour le « supplément » de la porte, il y a normalement une porte entière, qui est déjà quelque chose de nettement plus noble (sauf si elle vient du bijoutier). Soit vous avez des demandes d’un niveau extraordinairement élevé sur plusieurs octaves, soit le point zéro du prix du « supplément » est un cadre rabougri. Pour les escaliers, la différence est similaire, là m’a devancé en se demandant si c’était un escalator électrique en or.
Du point de vue purement commercial et procédural, c’est tout à fait correct de convenir des avenants lors de l’entretien de choix de prestations et de considérer son procès-verbal comme partie intégrante du contrat pour les avenants. L’erreur numéro un ici a été que vous avez choisi un entrepreneur général dont les standards sont très éloignés, et chers, des vôtres. Ensuite, comme erreur numéro deux, vous avez encore mis un gros coup de louche sur ces prétendus « détails » très décisifs pour le prix final
après la signature de l’offre. L’entrepreneur général ne pouvait pas manquer d’inviter à punir généreusement ce que j’appellerai gentiment une « maladresse ». Pour vous faire ainsi rouler proprement, vous auriez tout aussi bien pu, au lieu d’un entrepreneur général local recommandé comme premier choix, prendre une des célèbres grandes entreprises dont seul le service juridique est plus important que le service marketing. Franchement, vous avez agi comme des veaux qui choisissent leur boucher eux-mêmes.
La « taxe » de 25 % sur le prix supplémentaire et la déduction de 15 % en dédommagement des marges perdues sont élevées, mais tout à fait courantes sur le marché. Je ne serais pas surpris si ce même entrepreneur général avait des modèles de contrat avec d’autres tarifs dans un tiroir pour des clients plus habiles.
Chêne plié avec garde-corps en verre pour un total de 35 000 (2 escaliers), 22 000 c’est seulement le supplément de choix.
Mais pour des raisons de coût, nous avons entre-temps décidé contre un escalier en bois et souhaitons maintenant du béton apparent. Nous n’avons pas peur de retirer l’escalier, au contraire, nous aimerions le faire car notre maître d’œuvre n’aime pas poser d’escaliers en béton.
Pour l’amour du ciel, surtout pas ça. Ne faites pas empirer vos erreurs. Si vous restez avec cet entrepreneur général, tenez-vous absolument à ce mantra d’11ant Steine, au moins pour le type d’escalier, prenez-en un qui figure dans son « répertoire standard » !
Mon plan A serait ici très clairement d’aller vite chez un avocat et d’évaluer à quelle indemnité vous pourriez remplacer cet entrepreneur général par un autre dont la conception du « standard » diffère moins brutalement de la vôtre.
Ce n’est pas du tout clé en main.
Alors je fais une pause jusqu’à ce que tu nous apportes beaucoup plus de précisions sur l’étendue de ton contrat. Est-ce que cet entrepreneur général doit seulement réaliser une coque étanche, et ensuite tu attribues les autres corps de métier d’une manière financièrement suicidaire dans un prochain épisode du drame ?
Est-ce que tu pourrais peut-être nous montrer rapidement (peut-être dans un autre fil) la maison qui doit être construite ici (avec des vues aussi) ?