D'accord, Papierturm raconte davantage.
Après que l’on m’ait un peu remis en place l’année dernière, nous avons acheté un terrain. Ce que nous ne savions pas encore à l’époque, c’est quelles étaient les exigences du plan local d’urbanisme. Celui-ci était certes (pour nous, novices en construction) formulé de manière étrange, mais après consultation du service d’urbanisme, c’était assez simple. Positionnement de la maison sur le terrain, hauteur maximale de la gouttière, forme et inclinaison du toit, façade en briques exigée – et, qu’il ne doit pas y avoir de pignon / mur de soutien (ni dans les combles ni à l’étage supérieur). Comme l’a dit (soit dit en passant, le très aimable monsieur du service d’urbanisme) : les pentes du toit doivent aller jusqu’au sol.
Nous avons donc fait plusieurs choses en même temps pour avoir une première impression. Je ne sais pas si c’était intelligent ou plutôt défavorable.
1. Nous nous sommes sérieusement penchés sur les pièces dont nous avions vraiment besoin. Et celles dont nous n’avions pas besoin.
2. Nous avons regardé énormément de maisons. Celles d’amis, de famille ; ainsi que des parcs de maisons témoins. Cela principalement pour avoir une idée des dimensions des pièces, des chemins de circulation et de la lumière. Toujours avec la question : comment ça fonctionne au quotidien ? Est-ce que nous nous en sortirions ? Qu’est-ce qui nous dérange ? Que faut-il au quotidien ?
3. J’ai pu m’impliquer dans les aspects techniques et les termes.
4. Nous avons aussi (même si le positionnement était imposé) réfléchi à la meilleure intégration du terrain et de la maison. Par exemple : d’un côté, nous avons une vue absolument superbe sur une vallée. Nous en avons donc tenu compte dans la planification grossière des pièces (quelles pièces de vie placer à peu près où ? Où mettre l’escalier ? Où les pièces utilitaires comme la buanderie ? Et avec cela aussi : les fenêtres !).
5. J’ai parlé avec tous ceux de mon entourage qui avaient déjà construit. Quels problèmes majeurs de planification ont-ils rencontrés ?
Voilà. À partir de là, ça a été la pagaille. Et nous avons aussi emprunté quelques mauvais chemins :
6. Nous avons ensuite feuilleté beaucoup (beaucoup, beaucoup) de catalogues et trouvé des plans qui nous plaisaient et semblaient être un bon point de départ. Avec une poignée de souhaits techniques (pompe à chaleur air-eau, grenier utilisable ; ce que je ne trouve pas si extraordinaire), nous sommes allés voir plusieurs maitres d’œuvre (GUs) et avons essayé d’obtenir à partir des plans catalogue une offre adaptée à nos besoins (en raison des exigences du plan local d’urbanisme, il fallait toujours passer à deux étages complets, modifier la forme du toit, parfois aussi réduire la hauteur de plafond standard pour que la gouttière ne soit pas trop haute).
7. Ça a complètement foiré. Un seul maître d’œuvre a fait une offre conforme au plan local d’urbanisme. Souvent un pignon était prévu. Les souhaits étaient parfois ignorés discrètement (exemple : grenier non utilisable), parfois ouvertement ignorés (pompe à chaleur air-air dans l’offre). Que ce soit pour les dimensions de la maison (plan local d’urbanisme !) ou les souhaits, on nous répondait toujours « ça peut être modifié plus tard ». Je connaissais cela d’après mon point 5 ci-dessus, mais cela a conduit à des coûts supplémentaires parfois énormes dans notre entourage.
7a. Certains rendez-vous avec certains maitres d’œuvre étaient carrément frustrants. Exemple : nous partions déjà d’un plan standard comme base, puis soudain un plan complètement différent était calculé avec une disposition totalement différente des fenêtres et pièces, qui ne correspondait en rien au terrain. Par exemple, il n’y avait pas une seule fenêtre côté vallée à l’étage dans le plan de l’offre.
8. Sur recommandation, nous sommes allés voir un architecte indépendant de la région, qui a pris en charge pour un prix forfaitaire d’une part les phases 1 à 4 (sans que nous lui ayons fourni de plan ou dessin préalable – sa méthode était de visiter le terrain, de discuter, de développer ensemble), d’autre part aussi la communication avec les maîtres d’œuvre (y compris la transmission de la liste longue du matériel souhaité). Comme écrit dans un autre fil, ça a fonctionné : nous avons reçu des offres relativement comparables (il y avait encore de légères différences dans la description des prestations de construction pour des éléments que nous ne spécifiions pas). Presque toutes les offres correspondaient maintenant au plan local d’urbanisme, car elles se basaient sur le dessin de notre architecte.
Je ne sais pas encore si notre parcours sera bon ou mauvais. Attendons que la maison soit construite. Comme l’architecte nous a finalement fait économiser nettement plus qu’il ne nous a coûté (voir l’autre fil), et nous a aussi évité quelques pièges supplémentaires, nous sommes actuellement plutôt optimistes.