Un plan d'une maison à toit à pignon ne peut-il pas fonctionner avec un étage plein à l'étage supérieur ?
Non, cela génère inévitablement un excès d'espace : soudain, on gagne de l'espace entièrement utilisable sur des parties de surface qui, avec un toit à pignon, n'auraient servi qu'à passer l'aspirateur, ce qui agrandit effectivement les pièces. On pourrait réagir en rendant les pièces correspondantes plus petites en surface au sol : un peu à gauche, un peu à droite, mais on ne veut en réalité rien avoir dans les endroits ainsi libérés. Et ironiquement, cela ferait dans l'exemple concret que le garde-manger déplacé du rez-de-chaussée trouverait soudain sa place au dernier étage. Mais qu'en ferait-on alors ?
C’est pourquoi il est plus sage de concevoir une maison à deux étages comme une autre catégorie qu’un un et demi étage et de lui imaginer une répartition des volumes différente, plutôt que d’essayer de transposer quasi « transgéniquement » un plan d’un type de maison à un autre.
Imagine simplement les deux étages en coupe (c’est-à-dire l’étage plein en rectangle, et l’étage sous toit à pignon sans mur de soubassement (Kniestock) en triangle : le rectangle a à base et hauteur égales le double de la « surface ». De même, la surface au sol d’une pièce à étage plein « pèse » plus en terme d’espace qu’une pièce équivalente sous toit à pignon.
Il faut rééquilibrer la répartition totale des surfaces entre rez-de-chaussée et étage/sous-sol, sinon une personne chaussant du 42 se retrouvera soudainement avec des pièces de taille 46 sous les pieds.
Dans ce sens de comparaison bancal, tu as en quelque sorte chaussé la maison de bottes au lieu de sandales, ce qui est bien plus qu’une simple différence d’apparence.