Je refuserais d’installer un système d’infiltration. À quoi servent les études de sol si leur contenu est finalement simplement ignoré ? En fin de compte, c’est toi qui en souffres si ton jardin se transforme en zone humide. Mais c’est souvent le problème dans les nouveaux lotissements. Les communes/villes ont du mal à raccorder complètement de nouveaux quartiers au système existant, car les capacités sont limitées ou que c’est simplement difficile en raison de la hauteur. Ensuite, une étude de sol est réalisée, qui est interprétée de manière à ce que l’on puisse éventuellement laisser infiltrer l’eau, et cela est inscrit dans les prescriptions de construction. Problème résolu, et lorsque des études détaillées sont réalisées par les maîtres d’ouvrage après l’aménagement et au début des travaux, et que le sol ne permet finalement pas une infiltration, le premier expert n’est soudainement plus joignable. Je l’ai déjà vécu plusieurs fois.
Habituellement, une rigole est réalisée en combinaison avec une citerne pour injecter l’eau de manière retardée. Une partie de la citerne sert de « réservoir intermédiaire » pour alimenter lentement la rigole par un déversoir. Cela réduit bien sûr le volume utile de la citerne, ou bien celle-ci doit être agrandie pour compenser ce volume de retenue. Cela se situe généralement entre 1,5 et 3 m³, selon la surface de toiture, la taille de la rigole et les conditions du sol. Pour moi, cela ne serait pas une solution, indépendamment des coûts, car personne ne garantit que suffisamment d’eau puisse être infiltrée, ou bien l’étude de sol le contredit même. Ce n’est évidemment pas non plus utile si l’on se débarrasse de sa propre eau « d’une manière ou d’une autre » et que l’on est emporté par l’eau infiltrée des voisins, mais on peut au moins agir légalement dans ce cas.
Si un raccordement au réseau d’égout est techniquement impossible, cela devient évidemment difficile, car la commune/la ville fera alors obstacle et tu te retrouves seul face au problème. Dans ce cas, il ne te reste (à part chercher un autre terrain à bâtir) que la possibilité de laisser infiltrer l’eau en espérant que rien ne se passe. Cependant, avec une nappe phréatique à 3,5 m, la question se pose aussi de savoir à quelle profondeur une rigole peut être creusée pour que l’eau infiltrée ne rejoigne pas directement la nappe phréatique.