Climbee
05.11.2019 12:33:12
- #1
Dans la maison de mes parents, il y a un poêle de masse et je l'adore ! J'ai toujours voulu en avoir un dans ma maison - et maintenant : je n'en ai pas...
Un tel poêle de masse est magnifique et dégage une chaleur rayonnante formidable, mais il faut juste être conscient que chauffer avec ce type de poêle est différent que d’allumer simplement le chauffage. Un poêle de masse froid (classique) met au moins une heure avant de diffuser de la chaleur. Donc, quand on revient de vacances, la maison est d'abord froide et il faut du temps pour qu'elle chauffe.
Et le démarrage du feu ne consiste pas à allumer quelques bûches et à raviver constamment. Non, un poêle de masse classique est allumé une bonne fois pour toutes, il brûle jusqu'à ne plus avoir que des braises, c’est seulement alors que la porte du poêle est fermée et que la chaleur est libérée vers l’extérieur à travers les briques réfractaires intégrées. Cela signifie aussi : tant que le feu brûle porte du poêle ouverte, il faut faire attention.
Nous chauffions bien deux fois par jour auparavant : une fois le matin après le réveil, une fois le soir avant le dîner. Ainsi, même dans les hivers les plus froids, notre espace de vie était bien chauffé. Mais il faut être clair que le matin il fait franchement frais, car bien que le poêle ait diffusé la chaleur pendant la nuit, il a quand même refroidi. Et il faut rallumer, attendre que le feu ait brûlé, fermer la porte du poêle, puis ça tient la chaleur toute la journée. Lors des nuits très froides, nous chauffions donc une troisième fois avant d’aller dormir, pour qu’il fasse chaud le matin (mais cela signifie aussi : il faut aller se coucher seulement quand le feu est prêt et qu’on peut fermer la porte - sinon ça ne sert à rien). Fermer la porte du poêle avant que le feu ait brûlé provoque l’explosion du poêle. En général, des carreaux de sécurité spéciaux sont installés, ils cèdent les premiers dans ce cas et libèrent la surpression - un énorme désordre. Nous avons eu des invités qui ont testé cela chez nous...
En plus, il faut prévoir suffisamment de bois - ça demande aussi du travail. Même si on se fait livrer prêt à l’emploi. Il faut empiler soi-même et il faut aussi de la place pour ça. Si je me souviens bien, nous comptions environ 5 à 7 stères de bois pour une année.
Si tu fais ça bien, tu stockes le bois pendant 1 à 2 ans avant de le brûler. Cela veut dire que tu as besoin de l’espace correspondant.
Comme dit, j’aime la chaleur que dégage un poêle de masse, je trouve aussi que l’allumage est très méditatif, une bonne manière de se détendre un peu, mais nous avons quand même décidé de ne pas intégrer un poêle de masse dans notre concept de chauffage.
Nous travaillons tous les deux, le matin nous nous préparons rapidement et sortons de la maison -> allumer le feu le matin et attendre de pouvoir fermer la porte du poêle, c’est impossible.
Quand nous rentrons après 11-13 heures, il faut d’abord allumer le feu. Et comme nous n’avons pas pu allumer le matin, il fait froid jusqu’à ce que le poêle diffuse enfin de la chaleur (ce qui arrivera au moment où nous irons presque déjà nous coucher).
Il faut préparer le bois lorsqu’on en a besoin - ce qui ne correspond pas toujours au moment où on a du temps.
Nous avons dû simplement admettre que notre rythme de vie n’est malheureusement pas compatible avec l’idée d’utiliser un poêle de masse comme source principale de chaleur.
J’ai longtemps gardé l’idée d’avoir au moins un « poêle-show » où je pourrais regarder le feu et qui chaufferait un peu. On m’a toujours déconseillé car cela aurait transformé notre maison en sauna complet. Je ne suis pas tout à fait sûre que ce serait le cas, mais au final, il est quand même passé de vie à trépas, le poêle sans lequel je ne voulais JAMAIS construire une maison.
Par ces journées de brouillard épouvantables, je le regrette encore en pensée - comme ce serait beau de regarder un feu maintenant en sirotant un thé ou un vin. Mais je me dis franchement : combien de fois a-t-on vraiment le temps pour ça ? Je connais mon emploi du temps au travail, les jours de congé et les week-ends. S’asseoir juste pour regarder tranquillement un feu est assez rare en ce moment...
Donc, malheureusement, une maison sans poêle, mais selon les standards modernes (et nous n’avons pas trop chaud en été avec nos stores pliants automatiques qui laissent passer la lumière mais retiennent la chaleur).
Je pourrai satisfaire ma passion du bois et du poêle avec notre four à pain que nous aurons dans le jardin. Pour lui, je n’ai plus fait aucune concession : IL DOIT Y ÊTRE !
Et ce sera aussi un four tout à fait traditionnel : où l’on allume vigoureusement le feu avec du bois (aussi pendant des heures), on pousse les braises sur le côté, on lave et ensuite on enfournera le pain (ou les pizzas...). J’ai vraiment hâte !
Conclusion : un poêle de masse est quelque chose de super, mais il faut du temps et la volonté pour ça. Pratique ? Pas vraiment. Et il faut simplement se demander si la vie qu’on mène est compatible avec ça. Car un poêle de masse demande beaucoup plus de travail qu’un chauffage moderne. Et « pas envie d’allumer le poêle aujourd’hui » n’existe pas - parce que cela signifierait une maison froide. Personne n’en veut.
Je dirais que si on travaille toujours à l’extérieur, qu’on est longtemps hors de la maison à cause du trajet, alors un poêle de masse n’est pas forcément le meilleur choix.
Celui qui est souvent à la maison, qui aime aussi couper son propre bois (beaucoup moins cher qu’acheté prêt) et qui ne s’énerve pas de devoir vider souvent la cendre du poêle (avec un poêle de masse traditionnel, on n’a pas de cendrier, mais juste un grand espace intérieur pour le feu, et il faut régulièrement enlever la cendre) et qui est assez discipliné pour chauffer régulièrement en hiver, peut choisir cela et profiter de la très belle chaleur rayonnante d’un poêle de masse.
Il n’y a rien de mieux que de s’asseoir après une promenade d’hiver avec une tasse de thé sur le banc du poêle !
Un tel poêle de masse est magnifique et dégage une chaleur rayonnante formidable, mais il faut juste être conscient que chauffer avec ce type de poêle est différent que d’allumer simplement le chauffage. Un poêle de masse froid (classique) met au moins une heure avant de diffuser de la chaleur. Donc, quand on revient de vacances, la maison est d'abord froide et il faut du temps pour qu'elle chauffe.
Et le démarrage du feu ne consiste pas à allumer quelques bûches et à raviver constamment. Non, un poêle de masse classique est allumé une bonne fois pour toutes, il brûle jusqu'à ne plus avoir que des braises, c’est seulement alors que la porte du poêle est fermée et que la chaleur est libérée vers l’extérieur à travers les briques réfractaires intégrées. Cela signifie aussi : tant que le feu brûle porte du poêle ouverte, il faut faire attention.
Nous chauffions bien deux fois par jour auparavant : une fois le matin après le réveil, une fois le soir avant le dîner. Ainsi, même dans les hivers les plus froids, notre espace de vie était bien chauffé. Mais il faut être clair que le matin il fait franchement frais, car bien que le poêle ait diffusé la chaleur pendant la nuit, il a quand même refroidi. Et il faut rallumer, attendre que le feu ait brûlé, fermer la porte du poêle, puis ça tient la chaleur toute la journée. Lors des nuits très froides, nous chauffions donc une troisième fois avant d’aller dormir, pour qu’il fasse chaud le matin (mais cela signifie aussi : il faut aller se coucher seulement quand le feu est prêt et qu’on peut fermer la porte - sinon ça ne sert à rien). Fermer la porte du poêle avant que le feu ait brûlé provoque l’explosion du poêle. En général, des carreaux de sécurité spéciaux sont installés, ils cèdent les premiers dans ce cas et libèrent la surpression - un énorme désordre. Nous avons eu des invités qui ont testé cela chez nous...
En plus, il faut prévoir suffisamment de bois - ça demande aussi du travail. Même si on se fait livrer prêt à l’emploi. Il faut empiler soi-même et il faut aussi de la place pour ça. Si je me souviens bien, nous comptions environ 5 à 7 stères de bois pour une année.
Si tu fais ça bien, tu stockes le bois pendant 1 à 2 ans avant de le brûler. Cela veut dire que tu as besoin de l’espace correspondant.
Comme dit, j’aime la chaleur que dégage un poêle de masse, je trouve aussi que l’allumage est très méditatif, une bonne manière de se détendre un peu, mais nous avons quand même décidé de ne pas intégrer un poêle de masse dans notre concept de chauffage.
Nous travaillons tous les deux, le matin nous nous préparons rapidement et sortons de la maison -> allumer le feu le matin et attendre de pouvoir fermer la porte du poêle, c’est impossible.
Quand nous rentrons après 11-13 heures, il faut d’abord allumer le feu. Et comme nous n’avons pas pu allumer le matin, il fait froid jusqu’à ce que le poêle diffuse enfin de la chaleur (ce qui arrivera au moment où nous irons presque déjà nous coucher).
Il faut préparer le bois lorsqu’on en a besoin - ce qui ne correspond pas toujours au moment où on a du temps.
Nous avons dû simplement admettre que notre rythme de vie n’est malheureusement pas compatible avec l’idée d’utiliser un poêle de masse comme source principale de chaleur.
J’ai longtemps gardé l’idée d’avoir au moins un « poêle-show » où je pourrais regarder le feu et qui chaufferait un peu. On m’a toujours déconseillé car cela aurait transformé notre maison en sauna complet. Je ne suis pas tout à fait sûre que ce serait le cas, mais au final, il est quand même passé de vie à trépas, le poêle sans lequel je ne voulais JAMAIS construire une maison.
Par ces journées de brouillard épouvantables, je le regrette encore en pensée - comme ce serait beau de regarder un feu maintenant en sirotant un thé ou un vin. Mais je me dis franchement : combien de fois a-t-on vraiment le temps pour ça ? Je connais mon emploi du temps au travail, les jours de congé et les week-ends. S’asseoir juste pour regarder tranquillement un feu est assez rare en ce moment...
Donc, malheureusement, une maison sans poêle, mais selon les standards modernes (et nous n’avons pas trop chaud en été avec nos stores pliants automatiques qui laissent passer la lumière mais retiennent la chaleur).
Je pourrai satisfaire ma passion du bois et du poêle avec notre four à pain que nous aurons dans le jardin. Pour lui, je n’ai plus fait aucune concession : IL DOIT Y ÊTRE !
Et ce sera aussi un four tout à fait traditionnel : où l’on allume vigoureusement le feu avec du bois (aussi pendant des heures), on pousse les braises sur le côté, on lave et ensuite on enfournera le pain (ou les pizzas...). J’ai vraiment hâte !
Conclusion : un poêle de masse est quelque chose de super, mais il faut du temps et la volonté pour ça. Pratique ? Pas vraiment. Et il faut simplement se demander si la vie qu’on mène est compatible avec ça. Car un poêle de masse demande beaucoup plus de travail qu’un chauffage moderne. Et « pas envie d’allumer le poêle aujourd’hui » n’existe pas - parce que cela signifierait une maison froide. Personne n’en veut.
Je dirais que si on travaille toujours à l’extérieur, qu’on est longtemps hors de la maison à cause du trajet, alors un poêle de masse n’est pas forcément le meilleur choix.
Celui qui est souvent à la maison, qui aime aussi couper son propre bois (beaucoup moins cher qu’acheté prêt) et qui ne s’énerve pas de devoir vider souvent la cendre du poêle (avec un poêle de masse traditionnel, on n’a pas de cendrier, mais juste un grand espace intérieur pour le feu, et il faut régulièrement enlever la cendre) et qui est assez discipliné pour chauffer régulièrement en hiver, peut choisir cela et profiter de la très belle chaleur rayonnante d’un poêle de masse.
Il n’y a rien de mieux que de s’asseoir après une promenade d’hiver avec une tasse de thé sur le banc du poêle !