Bonjour Maik, à mon avis pas complètement sans danger
ce que tu prévois là !
"La structure du plafond est ainsi : panneaux (sur liteaux) - enduit en terre-paille - vide d'air - lames de plancher.
Au début, je pensais qu'on remplissait le vide d'air entre les lames de plancher et l'enduit en terre, mais selon une entreprise, la fixation de l'enduit en terre n'est pas assez stable.
Je voulais maintenant appliquer quelque chose sur les lames en haut."
La structure me paraît critique surtout parce que le plafond d'une pièce chauffée est adjacent à un sol non chauffé. L'entreprise peut avoir raison dans sa déclaration, mais le vide d'air peut aussi recevoir des sortes de "insertions" qui servent ensuite de support d'isolation. La structure du plafond en dessous est alors complètement découplée et pas chargée en plus. Il pourrait aussi être utilisé un remplissage très léger, de sorte qu'on puisse utiliser comme insertion, par exemple, du placoplâtre sur liteaux au lieu de fines planches à rainure et languette.
Mais comme tu veux t’éviter toi-même le travail de démonter les lames, tu veux en quelque sorte simplement dérouler en haut des "nattes" ou autres comme isolation. À mon avis, cela déplacerait le point de rosée dans les lames de plancher : l'air chaud monte de la pièce vers le haut, passe à travers les panneaux, est stocké en fonction de l’épaisseur de l'enduit en terre, ce qui ne peut pas être stocké continue à monter et se bloque alors dans le vide d'air (convection). Sans isolation la chaleur résiduelle passe à travers les lames puis le toit non isolé. Avec isolation, l’air condense sous l’isolant, donc probablement surtout sous la partie inférieure des lames dans le vide. Selon moi, cela provoque une formation d'eau de condensation et peut-être des dommages à toute la structure en bois.
L'utilisation d’un frein-vapeur est recommandée par le fabricant lors de l'utilisation de laine minérale. Poser la feuille sur les lames, à mon sens, ne changerait le scénario que dans la mesure où la laine serait protégée de l'humidité de condensation, mais pas la structure en bois. Un frein-vapeur se place du côté le plus chaud, donc sous l’isolant dans le cas d'un plafond. Selon moi, la variante "isolation sur les lames" est exclue à cause de la conception critique. Surtout en hiver, quand de l’air à 18-20° entre dans le vide depuis le bas et se refroidit ensuite lentement à 15-20°, beaucoup d'eau de condensation devrait apparaître. L’isolant posé ralentit le refroidissement mais ne l’empêche pas.
Toutes les solutions possibles à mon avis nécessitent de démonter les lames et d’isoler correctement les vides. À mon avis, cela implique des solutions en laine minérale avec films pare-vapeur en dessous et autour des poutres ou différentes solutions avec remplissages. À ma connaissance, avec une épaisseur suffisante de remplissage en perlite ou autre, on peut aussi se passer d’un frein-vapeur, car l’air chaud qui monte par convection génère autant d’eau de condensation dans l’isolant que celui-ci peut stocker sans dommage et redonner plus tard. Pour cela il existe des programmes intelligents et des ingénieurs qui peuvent calculer cela précisément.
Je ne suis pas physicien du bâtiment, mais je m’occupe depuis des années du sujet en théorie et en pratique. J’espère donc ne pas trop me tromper avec mes explications.
Cordialement