Est-ce vraiment de l’envie ? Ils ne comprennent simplement pas ? Vous envient-ils secrètement ?
Est-ce encore Brême ou plutôt la périphérie ?
Je sais que Brême est aussi un peu spécial (mon père y habite et sa femme est originaire de Brême). Là-bas, même dans les quartiers aisés, on vit plutôt modestement et sans faire étalage. Du moins pour les habitants de longue date. Les nouveaux riches font déjà des folies, ce qui fait lever les sourcils.
Peut-être cela se traduit-il quasi comme un déplacement socioculturel parallèle vers les classes à plus faibles revenus ?
Aucune idée, je ne fais que spéculer.
Personnellement, je ne suis pas sûr de ce que je trouverais mieux pour le développement de mon enfant. Être injustement envié et admiré ou, au contraire, toujours se sentir plutôt défavorisé et ne pas pouvoir suivre le groupe de pairs.
Pour ma part, j’avais dans mon enfance des amis issus de familles vraiment aisées et on peut dire que cela a éveillé en moi une certaine ambition, car chez nous, ce n’était pas aussi aisé (même si je ne me suis jamais considéré comme défavorisé).
Vous dites que vous avez perdu des amitiés. Est-ce vraiment venu d’eux ou avez-vous simplement fini par ne plus avoir envie de devoir vous expliquer ?
Jusqu’à ce dernier message sur l’entourage, je pensais plutôt à un trauma enfoui non résolu, qui te pousserait à chercher sans cesse le changement et la marmite au bout de l’arc-en-ciel. À savoir si tu as peur de t’établir et d’être satisfait, ou si tu ne te le permets pas toi-même.
Mais je comprends ce qui concerne l’entourage. Du moins que cela te travaille.
Pour moi, ce sont par ex. les fortes proportions d’électeurs Babyblue, ce qui me touche beaucoup en tant que PoC.
Mais mes voisins directs sont corrects et je me construis avec ma famille mon petit paradis. Cela suffit largement et même si nous avons encore beaucoup à faire ici, je me considère déjà installé et je me sens globalement bien dans cette situation.
Quand c’est simplement un besoin d’avoir un projet. Je trouve qu’on peut en fait embellir et améliorer beaucoup autour de la maison, même quand on est déjà plutôt satisfait.
On peut aussi faire ça au niveau de l’entourage, avec des initiatives de voisinage, des fêtes de quartier et des vide-greniers.
Si on est considéré comme un « bourgeois » du coin, mais qu’on s’investit réellement en temps et en énergie pour l’entourage, on sera certainement perçu différemment que si, pour ainsi dire, on s’allonge sur un canapé doré au jardin sans haie d’intimité (je pousse volontairement le trait).