Eh bien, ce n’est pas complètement à écarter. Bien sûr, je ne m’occupe/praie pas moi-même de mes parents (quand le ferais-je, j’ai déjà assez à faire), mais je génère une partie de l’argent qui est actuellement dépensé pour la prise en charge de mes parents et mes enfants feront cela un jour aussi. C’est comme ça que fonctionne le système de répartition.
La retraite n’est pas une grosse cagnotte dans laquelle on cotise pendant 47 ans pour ensuite retirer « sa part »...
C’est pourquoi oui, l’absence d’enfants est un problème... surtout parce que les sans-enfants ont travaillé à plein temps toute leur vie et ont donc généralement un droit à une retraite élevée. Mais la composante la plus importante, ce sont les enfants qui maintiennent l’économie en marche, cela fait défaut. On peut en débattre longtemps.
Mais c’est justement pour ça que nous en sommes arrivés là. Je peux comprendre qu’à un moment donné on n’ait plus envie de travailler, peut-être aussi parce que beaucoup d’argent des impôts ne va pas là où on aimerait le voir. Mais la conclusion de partir plus tôt à la retraite est, pour les raisons discutées plus haut, la mauvaise. Ceux qui partent plus tôt à la retraite alors qu’ils pourraient encore travailler facilement deviennent eux-mêmes un fardeau inutile pour le système de sécurité sociale... l’argumentation se mord donc la queue. On se plaint des égoïstes qui vivent aux crochets des contribuables et on devient soi-même un égoïste. Ce n’est pas possible.