f-pNo
17.12.2015 12:52:46
- #1
C’est trop compliqué pour moi. Une valeur négative – donc les banques reçoivent de l’argent en récompense lorsqu’elles empruntent de l’argent à la banque centrale – ou bien on leur retire de l’argent quand elles laissent de l’argent chez elle sans le retirer ? Mais je dois aussi avouer que je ne me suis jamais vraiment sérieusement penché sur le sujet du taux directeur.
Les banques doivent payer des intérêts lorsqu’elles déposent des fonds auprès de la banque centrale (je ne sais toutefois pas si cela s’applique également aux réserves minimales que les banques DOIVENT déposer). La BCE/banque centrale est pour la banque un « port sûr » lorsqu’il s’agit de placer temporairement de l'« argent excédentaire ».
En période de crise, les banques ont limité leurs engagements de crédit au minimum afin de réduire les risques le plus possible. Cela a conduit à ce que l’économie ait du mal à obtenir des crédits ou n’en obtienne presque plus, ce qui a étouffé la conjoncture.
Selon moi, ce point est cependant déjà réglé - dans la mesure où cela reste acceptable pour chaque banque. Une banque veut en effet faire du business, elle accorde donc aussi des crédits à risque acceptable.
Avec le taux d’intérêt négatif sur les avoirs auprès de la banque centrale, celle-ci veut inciter les banques à accorder davantage de crédits.
Cependant, pour la banque, c’est une arme à double tranchant. Avec des clients « normaux » (en fonction de leur solvabilité), elle accorderait déjà des crédits. Pour augmenter l’octroi de crédits afin d’échapper à la pénalité sur les avoirs auprès de la banque centrale, la banque doit éventuellement prendre des engagements plus risqués qu’elle aurait autrement refusés. Cela a bien sûr des répercussions sur les fonds propres (pour presque chaque crédit, un pourcentage X de fonds propres doit être mis de côté – plus le risque est élevé, plus la mise de côté est importante) ainsi que sur le profil de risque de la banque (plus de risque de crédits = plus de risque de défaillance = risque global plus élevé = risque accru de faillite bancaire [même si des dispositions appropriées devraient déjà être prises à cet égard]).
Le point est : ce n’est pas aussi simple que le pensent la politique et la banque centrale.