Bonjour !
Un tel changement/difference de hauteur ne peut pas être détecté par un non-professionnel, encore moins à l’œil nu. Le défaut est de facto difficilement quantifiable en tant que tel, tant que aucune autre conséquence en matière de réglementation du bâtiment (par exemple, dépassement d’une hauteur maximale absolue du faîtage, surfaces de recul, etc.) n’apparaît, en supposant ici dans un premier temps que celles-ci ne se produisent pas.
Le fait que des maisons soient déplacées en hauteur – pour des raisons tout à fait compréhensibles – arrive quotidiennement. Tant que cela se fait dans le cadre des prescriptions du plan local d’urbanisme, cela entraîne au maximum une demande de modification de la demande de permis de construire, ce qui est généralement une formalité. En pratique, cela ne se remarque même pas lors de la réception des travaux, sauf s’il y a une discordance évidente. 20 cm ne suffisent pas, ou alors quelqu’un doit effectivement se plaindre activement ou insister pour un contrôle.
Tant que personne ne le fait (légitimement) et que les eaux usées et pluviales s’écoulent dans le réseau d’assainissement, il n’y a pas de véritable défaut.
Ce qui peut donc ici (sous réserve et sans connaître précisément les prescriptions du plan local d’urbanisme) menacer au maximum est une modification ultérieure de la demande de permis en cas de non-réception des travaux, ainsi que les coûts pour l’adaptation du pavage, c’est-à-dire les bordures en L y compris le support, etc., etc.
La preuve qu’il a été construit différemment du projet peut être fournie assez facilement et a visiblement déjà été apportée par un géomètre ou autre.
Je ne contacterais un avocat qu’au cas où l’entreprise chargée du pavage refuserait par écrit. Jusque-là, je retiendrais les 10 000 € et ne les verserais qu’une fois que le pavage aura été corrigé/receptionné et la réception des travaux effectuée.
De mon point de vue, l’entreprise ne peut pas faire grand-chose contre cela, puisque la preuve que la construction dévie de la demande est établie et que l’adaptation du pavage est possible. Si rien ne se passe durablement, il faut fixer des délais car on pourra à terme confier la prestation à un tiers et régler cela avec la retenue – mais cela uniquement avec au moins un conseil d’avocat.
Sinon, on peut aussi simplement donner l’ordre de refaire le pavage soi-même, ce qui règle le problème, et se charger ensuite avec l’entreprise de la négociation sur la somme à récupérer des 10 000 €. Le pavage sera alors terminé et il ne restera plus qu’à se disputer sur l’argent.
Cordialement
Dirk Grafe