C’est dit franchement, mais c’est apparemment comme ça. La réalité est que personne ne se lève pour dire "hé État, bien sûr, prends ma maison, je paierai volontiers tout moi-même, après avoir cotisé pendant des années à l’assurance".
Ce n’est pas vrai, dans notre famille, l’État ne paie que les aides selon le niveau de dépendance, le reste est couvert par la retraite et le patrimoine privé.
Si cela ne suffit pas, les enfants doivent payer, ce que je trouve correct, même si nous pourrions aussi être concernés, selon la durée du séjour en maison de retraite.
Il y a des exonérations, si bien que personne ne doit hypothéquer sa propre maison ou renoncer à ses vacances ; au-delà, on peut se porter garant pour les parents.
Parier sur la maison des parents comme un héritage qui revient et laisser les frais de soins à la collectivité, je trouve ça antisocial.
Les personnes nécessitant des soins ont-elles déjà versé des cotisations à l’assurance dépendance ?
D’ailleurs, les cotisations actuelles ne couvrent jamais les frais de maison de retraite. Je ne sais pas exactement combien cela coûte par mois, mais le montant est faible (peu importe s’il y a des enfants ou non).
Autrefois, les soins étaient classiquement assurés par la fille/belle-fille, pour cela la famille recevait ensuite la maison du parent dépendant.
Aujourd’hui, la plupart travaillent, ce qui permet de constituer un patrimoine personnel.
En tant que parents, je dirais franchement que je serais reconnaissant de devoir transférer mon propre bien immobilier habité à mes enfants (usufruit ou pas), uniquement pour que 20 ans plus tard je doive être dépendant des aides sociales dans une maison de retraite. La plupart des personnes âgées préfèrent régler elles-mêmes leurs affaires financières ; je trouve déjà difficile, quand elles ne peuvent plus très bien le faire à plus de 80 ans, d’intervenir sans manquer de tact.