Scout
06.07.2021 09:20:13
- #1
je me suis un peu intéressé aux lotissements à Adelsdorf. Je pensais qu’au 21e siècle on ne construisait plus ce genre de lotissements. J’étais sans voix. J’ai ensuite trouvé un article dans le meier-magazin de 2016, Mégalomanie urbaine qui décrit la problématique de ces lotissements et pourquoi la commune, autrefois de 8000 habitants, a laissé faire cela. Oui, je préfère vivre dans ma « cage » avec une clôture opaque de 1,8 m de hauteur.
C’est un lotissement qui a été construit, ou plutôt environ 40 maisons restent à construire. Et justement au 21e siècle, si on construit, c’est comme ceci : imperméabilisation des sols ! 12 hectares et 550 unités d’habitation représentent une densité que l’on ne connaît que dans les centres-villes. Il n’y a pas d’immeubles collectifs mais des maisons mitoyennes abordables dont chacune possède au moins un petit jardin.
La commune a surtout autorisé cela pour faire face au problème croissant des villes-dortoirs : le vieillissement de la population. La commune a gagné beaucoup de nouveaux contribuables (les propriétaires de maisons individuelles sont rarement au chômage…) plutôt jeunes (80 % ont entre 25 et 40 ans) et avec beaucoup d’enfants. La commune a donc principalement investi dans les crèches. Et pourra à moyen terme maintenir le collège dans le village. Ce n’est pas ce que toutes les communes du district peuvent se vanter de faire !
Ton "mégalomanie" permet par ailleurs (entre autres parce que tout le secteur est une zone de rencontre et se trouve à la lisière ouverte du village) que des enfants se retrouvent partout, se promènent en groupes sans surveillance ou "parents hélicoptères" et puissent jouer librement. Tout le monde ne s’enferme pas derrière une clôture plastique de 2 mètres de haut. Et grâce au prix abordable des constructions, beaucoup de parents peuvent se le permettre ou ont encore assez de moyens pour réaliser d’autres souhaits pour leurs enfants.
Et à cœur ouvert : pour la plupart des maîtres d’ouvrage comme pour nous, l’alternative ne serait pas une maison individuelle isolée (coûts hors de contrôle et pas de terrains disponibles dans la grande région) mais un appartement en immeuble... et la majorité des « anciens habitants » ont aujourd’hui non seulement fait la paix avec la construction mais aussi noué des amitiés avec les « nouveaux habitants ». D’ailleurs, cela n’avait pas été différent à Feucht et Zirndorf à l’époque !