Comment ça s’est passé avec les fondations ?
Oui, plutôt bien. Je n’ai relié qu’une seule fondation. J’ai donc dégagé un ancien mur de fondation, percé des trous profonds et larges, puis collé des barres d’armature. Ensuite, j’ai coulé une nouvelle fondation par-dessus. Pour les autres, soit je passais quand même à côté de l’ancienne fondation, soit j’ai simplement agrandi celle qui était au milieu, en la rendant plus longue et plus large. Elle mesure maintenant environ 40x60x80. Nous avons déjà eu plusieurs rafales de vent allant jusqu’à 100 km/h, la clôture tient toujours.
Oui, mais qu’est-ce qu’il te faut ?
Règle générale : une brouette par mètre carré
Mais là, on ne descend pas en profondeur hors gel, ou tu as des brouettes monstres ?
Prenons le cas où, à cause de la construction de la maison, tu as déjà enlevé la terre végétale et qu’il ne te reste plus que 50 cm jusqu’à la profondeur hors gel. Cela fait donc 0,5 m³ par m² (au fait, ça fait 3-4 brouettes du genre que j’ai – et elles ont déjà deux roues). Prenons une petite terrasse de 30 m². Ça fait 15 m³ d’excavation. À enlever puis à remplacer par un isolant contre le gel (chez moi, c’est 100 € TTC uniquement pour la livraison). Pour l’isolant, une seule livraison ne suffira peut-être pas à cause du poids. Le compacteur de 250 kilos me coûte 50 € par jour. Mais une journée suffit. Le gravier, environ 2 tonnes, représente encore 80 € de livraison, ou alors tu dois y aller deux fois toi-même avec une remorque. Que le bois ou les pierres soient livrés, on peut se compenser entre eux. Mais avant cela, il faut déjà beaucoup plus de trajets et de matériel, que tu n’as généralement pas à disposition, donc à louer. Et soyons honnêtes : creuser 15 m³ de terre à la pelle ne se fait pas en un jour. Selon le sol, c’est un travail très dur. Il faudrait donc ajouter une pelle mécanique à 120 € la journée (TTC). Ou alors plusieurs jours de travail pénible.
Pour une sous-structure sur cette surface, tu fais 20 fondations ponctuelles (avec contre-lattes) avec une tarière manuelle (oui, selon le sol, c’est pas évident, mais c’est plus simple que de tout creuser à la pelle, et tu peux répartir la terre). Tu verses le mélange béton (théoriquement avec des sacs et de l’eau). Le reste, ce n’est que vissage avec la visseuse.
Pour les fondations ou plus tard pour positionner les poutres dans l’eau ou sur une légère pente, tu fais aussi plus précis que pour un planum parfaitement tiré. Pour une terrasse de 5 m de profondeur, tu n’as même pas la possibilité de tout tirer d’un coup, ce qui veut dire que tu auras toujours des imprécisions aux intersections de tes « passes de tirage », lesquelles tu devras compenser plus tard lors de la pose des dalles béton.
Je maintiens que faire une terrasse en bois est plus simple en auto-construction. Du moins si on n’a jamais fait ni l’un ni l’autre.