les fenêtres ont été remplacées par de nouvelles fenêtres en plastique,
Lors de l'installation, on a dû voir comment sont les murs.
Les murs sont faits de pierres, ce sont des pierres grises, je ne sais pas comment elles s'appellent. Par contre, je ne sais pas s'il y a aussi du bois entre elles. Sur le mur, il y a une construction en bois, sur laquelle des plaques ont été fixées, elles ressemblent à des plaques de plâtre, et l'ensemble (y compris l'enduit) fait 18 cm.
La pierre ponce est grossière, de couleur comme des cendres de cigarette, parfois un peu plus terreuse, et à l'époque de petits formats. Le béton cellulaire ("Ytong" / Hebel etc.) est gris clair à blanc crème, souvent utilisé en grands formats et très apprécié pour les rénovations de maisons à colombage – aussi parce qu’il se découpe facilement en différentes formes et s’adapte donc très bien. Dans les constructions à colombage – qu’on badigeonnait souvent entièrement à cette époque, donc sans laisser apparents les colombages – il est courant, lors des modernisations, d’utiliser des lattages et des plaques de plâtre pour "régulariser" les murs.
18 cm est une épaisseur absolument inhabituelle pour des murs en pierre. À l’époque, les pierres mesuraient 25 cm de longueur et 12 cm d’épaisseur. Comme on ne construisait jamais les murs extérieurs uniquement avec des lits longitudinaux, la longueur de la pierre déterminait pratiquement l’épaisseur du mur. À l’époque d’Adenauer, le format des pierres a été changé à 24 cm de longueur et 11,5 cm d’épaisseur. Ce n’est qu’à partir des années 80 qu’on a commencé à utiliser des pierres de très grands formats (un demi-mètre de long et un quart de mètre de haut), à bâtir également les murs extérieurs uniquement avec des lits longitudinaux (sans lits transversaux), et à produire des pierres dans toutes les épaisseurs usuelles de murs.
Pour les rénovations de colombages, on a souvent utilisé des pierres planes en béton cellulaire avec des épaisseurs de 10, 12,5, 15, 20 ou 25 cm. Les épaisseurs des poutres des colombages étaient probablement déjà principalement en mesures métriques (donc plus en pouces) de 12, 14 ou 16 cm en 1929. On plaçait ensuite les pierres en béton cellulaire dans les panneaux en remplacement des branchages enduits d’argile. Pour un colombage apparent, on partait de l’épaisseur des poutres pour choisir une épaisseur de pierre légèrement inférieure, puis on enduisait le tout ; pour des murs enduits, on choisissait l’épaisseur la plus proche et on égalisait avec des plaques de plâtre lattées dessous.
L’épaisseur totale du mur que tu as donnée va clairement contre un mur en pierre et est très suspecte pour du colombage. On devrait bien pouvoir le voir avec une thermographie.
Les murs intérieurs non porteurs étaient probablement réalisés avec une épaisseur de 12 cm à l’époque, si la maison était en maçonnerie. Pour les murs intérieurs à fonction purement séparatrice, on utilisait aussi à cette époque, tant pour les bâtiments en maçonnerie que pour ceux à colombage, des "murs Rabitz" ; dans les bâtiments en maçonnerie, parfois aussi des murs faits avec des pierres posées sur le chant (donc 6,5 cm d’épaisseur).
peut-il y avoir des inquiétudes quant à une isolation dans ce type de construction ? Est-ce même conseillé ?
Avec quel matériau on isole et s’il vaut mieux isoler par l’extérieur ou l’intérieur devra être clarifié avec des experts. Avant cela, il faudra déterminer la structure du mur. Lors de l’installation des fenêtres, on a déjà dû bien voir quel type de mur est en place. Et les thermographies aident aussi : le motif des poutres apparaît clairement.