C’est une arme à double tranchant. Je me souviens qu’en Suède, pendant quelques jours, je n’ai pas pu faire mes courses chez Coop parce qu’il y avait une panne importante dans le système de paiement numérique. Et comme en Suède, on n’est plus du tout préparé à utiliser de l’argent liquide, les magasins étaient tout simplement fermés. Laisse un glacier une semaine sans accès au service de paiement, et il aura plus vite une caisse en espèces sur la table que tu n’arrives à mettre une boule de glace dans le cornet.
L’histoire devient d’autant plus risible quand on prône le renoncement à l’argent liquide, tout en gardant pour sécurité de l’argent argent, de l’or ou d’autres métaux précieux dans un coffre-fort. Je ne sous-entends rien ici, mais je connais ce genre de spécialistes.
Il y a bien des choses que je veux acheter sans que quelqu’un voie mes données de paiement… et non, je ne parle pas d’acheter des travaux de terrassement au noir. L’argent liquide a aussi quelque chose de la vie privée.
Bien sûr, on pourrait facilement supprimer la pièce de cuivre. La plus petite pièce en Suède est 1 krona, comparable à nos 10 centimes. En dessous il n’y a rien, et aux caisses on arrondit.
Cela ne fonctionne que dans un pays calme comme la Suède. En Allemagne, cela ferait immédiatement apparaître des experts en inquiétudes professionnelles qui diraient qu’en achetant un litre de lait à 1,46 €. on paie un supplément… ou que les supermarchés fixeraient les prix grâce au Big Data de sorte qu’en moyenne, on gagnerait plutôt qu’on ne paierait.
À l’inverse, les psychorigides et pinailleurs feraient toujours leurs achats de façon à ce qu’au final il y ait exactement xx,x4 € sur le ticket, ce qui serait arrondi à la baisse. 4 centimes de bénéfice par achat… bien sûr réduit par le fait que les prix sont en réalité augmentés d’abord, car le commerce de détail doit aussi arrondir.
Je considère comme une impossibilité que nous supprimions ne serait-ce que les pièces de 1 centime.