Sujet passionnant.
Il serait maintenant intéressant de savoir comment les tribunaux rendent la justice en pratique : l’architecte peut-il régulièrement démontrer qu’il a parfaitement planifié et supervisé et qu’un défaut est uniquement imputable à l’entrepreneur ? C’est un tout autre domaine, mais en cas d’accident de voiture, on a aussi très vite une responsabilité partagée. Comme je l’ai dit, selon ma source, l’architecte doit même répondre en cas de faillite de l’entrepreneur si (et c’est là le point, et tu as bien sûr absolument raison, nordanney) il porte aussi une responsabilité partagée.
L’architecte est-il vraiment complètement dégagé après l’acceptation de son ouvrage ? Alors il serait tout à fait logique de se faire accompagner par un spécialiste lors de cette réception.
Et qu’en est-il de la garantie de l’architecte sur son œuvre ? Si, à cause d’une erreur de conception, la cave est inondée parce que l’architecte ne s’est jamais occupé des coefficients de crue, on reste sur le dommage (dans le délai de garantie, bien entendu) ? Si à un point de jonction entre corps de métier, un dommage apparaît pendant le délai de garantie de l’architecte, dois-je en tant que maître d’ouvrage me disputer avec les artisans pour savoir qui en est responsable ?
On entend souvent dire qu’il est légitime que les honoraires augmentent avec les coûts imputables, puisque l’architecte est aussi responsable et doit s’assurer en conséquence. Cela diminuerait la valeur de la prestation d’architecte si celui-ci pouvait facilement échapper à la responsabilité et à la garantie. Alors la situation de responsabilité serait meilleure chez l’entrepreneur général, où l’on a affaire à moins de parties.